Étude du relâcher de loups (Canis lupus lupus) en Russie : méthodes d’élevage, modélisation d’habitat, dispersion et survie

Les réintroductions et translocations d’animaux dans la nature sont effectuées depuis longtemps par l’homme, souvent pour des raisons cynégétiques ou parfois par accident. Avec l’extinction d’espèces, ces méthodes, avec pour but ultime le renforcement des populations, sont devenues un sujet attrayan...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: BECKER, Laetitia
Other Authors: ANCEL, André, POYARKOV, Andrei
Format: Other/Unknown Material
Language:unknown
Published: Université de Strasbourg 2011
Subjects:
GPS
Online Access:http://scd-theses.u-strasbg.fr/2306/
Description
Summary:Les réintroductions et translocations d’animaux dans la nature sont effectuées depuis longtemps par l’homme, souvent pour des raisons cynégétiques ou parfois par accident. Avec l’extinction d’espèces, ces méthodes, avec pour but ultime le renforcement des populations, sont devenues un sujet attrayant en biologie de la conservation. Elles ont été utilisées avec succès chez différentes espèces de mammifères et d’oiseaux. Cependant, en ce qui concerne les grands carnivores, potentiellement dangereux pour l’homme et le bétail, peu d’études se sont intéressées à la faisabilité de réintroduction de prédateurs élevés en captivité. Afin de tester l’efficacité de réintroduction du loup gris, j’ai étudié les 64 individus élevés et relâchés à la Station Biologique « Chisty Les » depuis 1993. L’étude du comportement des loups lors de l’élevage en captivité a permis de dresser des profils comportementaux des individus dont le relâché a été couronné de succès. Le suivi par satellite de loups relâchés n’a donné des résultats qu’à court-terme, mais suffisants pour y voir une tendance à l’adaptation en milieu sauvage. La détermination de leur régime alimentaire par l’analyse d’excréments a montré que les loups se nourrissaient essentiellement de proies sauvages, avec une grande diversité, des insectes aux ongulés, ainsi que de nombreux végétaux. Les résultats de cette thèse démontrent donc la faisabilité de réintroduction de loups élevés en captivité : les individus relâchés présentent des comportements en accord avec leur statut social, ils sont capables de se nourrir, ils se déplacent à distance de l’homme et dispersent vers de nouveaux territoires. For a long time, human beings have made animal reintroductions and translocations into the wild, often for game reasons, sometimes by accident. With the species‟ extinction, these methods, with the ultimate goal of populations‟ reinforcement, became an attracting subject in conservation biology. They were successfully used with various mammal and bird species. However, concerning ...