Chamanisme et préhistoire.

Historique et analyse critique de la théorie du chamanisme préhistorique International audience Quiconque s'interroge sur la religion et les croyances au Paléolithique se trouve confronté soit à l'absence de documents, soit à leur " opacité sémantique " (Eliade 1978), ce qui soum...

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Bibliographic Details
Main Author: de Beaune, Sophie A.
Other Authors: Archéologies environnementales, Archéologies et Sciences de l'Antiquité (ArScAn), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis (UP8)-Université Paris Nanterre (UPN)-Ministère de la Culture et de la Communication (MCC)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis (UP8)-Université Paris Nanterre (UPN)-Ministère de la Culture et de la Communication (MCC)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Université Jean Moulin Lyon 3 - Faculté des Lettres et civilisations (UJML3 LC), Université Jean Moulin - Lyon 3 (UJML), Université de Lyon-Université de Lyon
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:French
Published: HAL CCSD 1998
Subjects:
Online Access:https://shs.hal.science/halshs-00406440
https://shs.hal.science/halshs-00406440/document
https://shs.hal.science/halshs-00406440/file/1998_L_Homme_chamanisme_.pdf
Description
Summary:Historique et analyse critique de la théorie du chamanisme préhistorique International audience Quiconque s'interroge sur la religion et les croyances au Paléolithique se trouve confronté soit à l'absence de documents, soit à leur " opacité sémantique " (Eliade 1978), ce qui soumet les chercheurs à un vertige interprétatif auquel il ne résiste pas toujours. Ainsi, l'art paléolithique, et en particulier l'art pariétal des grottes, a suscité d'innombrables interprétations depuis la reconnaissance de son ancienneté, au tout début du XXème siècle : art pour l'art, magie de chasse, culte de la fécondité, rites d'initiation. Le chamanisme, de par sa localisation géographique traditionnellement septentrionale, avait de quoi tenter les préhistoriens, les traits de convergence étant par ailleurs nombreux entre populations sibériennes ou eskimos et paléolithiques. Cependant, comme l'a remarqué André Leroi-Gourhan, il n'a constitué, du moins pour la période dominée par l'abbé Breuil, qu'un filon interprétatif relativement sous-exploité (1977). C'est dans les années 50 et 60 seulement que le chamanisme a eu quelques succès, en particulier chez des auteurs de langue allemande. Dans les années 1990, deux préhistoriens français et sud-africain ont repris cette hypothèse. L'auteur se livre ici à un historique et à une analyse détaillés de cette hypothèse.