L'implication des Premières Nations du Québec dans la gestion intégrée de l'eau par bassin versant

Initiée par la Politique nationale de l’eau en 2002, la gestion intégrée de l’eau par bassin versant est un processus de gouvernance relativement jeune nécessitant une évolution constante. Parmi les acteurs de l’eau, les Premières Nations sont invitées à participer à la table de concertation au sein...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Tarte, Félix-Antoine D.
Other Authors: Milot, Nicolas
Format: Other/Unknown Material
Language:French
Published: Université de Sherbrooke 2015
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/11143/6968
Description
Summary:Initiée par la Politique nationale de l’eau en 2002, la gestion intégrée de l’eau par bassin versant est un processus de gouvernance relativement jeune nécessitant une évolution constante. Parmi les acteurs de l’eau, les Premières Nations sont invitées à participer à la table de concertation au sein de l’organisme de bassin versant prenant racine à travers des obligations gouvernementales issues de la Loi constitutionnelle de 1982. À l’échelle du Québec, huit nations sur onze représentants 28 communautés autochtones distinctes sont directement concernées par la gestion intégrée de l’eau par bassin versant. L’objectif derrière ce travail de recherche est d’évaluer l’implication des Premières Nations dans le processus de gestion intégrée de l’eau par bassin versant pour émettre des recommandations favorisant la prise en compte de leurs savoirs et intérêts. À cela, deux objectifs spécifiques s’y rattachent. D’abord, il importe de comprendre la situation actuelle et les intérêts de quelques communautés issues de différentes régions du Québec, afin d’avoir un portrait exhaustif et connaître diverses réalités sociopolitiques selon la situation géographique. Ensuite, il s’agit de réfléchir aux implications de la mise en place d’une gestion par bassin versant dans le Québec septentrional non couvert actuellement par le processus méridional. Lorsque c’est le cas, l’absence d’implication des communautés autochtones ne signifie en aucun cas que celles-ci se refusent de discuter, participer et de travailler avec les acteurs de l’eau. L’approche par projet combinée à une participation à la table de concertation est une option plus appropriée pour les Premières Nations, car cela permet d’être directement à l’écoute des besoins, intérêts et enjeux prioritaires des communautés. La table de concertation doit être simplifiée et différenciée du conseil d’administration. L’organisme de bassin versant doit se donner les moyens de connaître la population, l’histoire, la culture et le territoire associé aux réserves ainsi que les mandats des représentants au sein des tables de concertation. Les communautés autochtones doivent être considérées comme des nations à part entière et non plus seulement comme des municipalités. Les intervenants doivent reconnaitre les connaissances traditionnelles liées notamment aux activités de chasse, pêche et piégeage. Un financement bonifié pour les organismes de bassin versant permettrait à ceux-ci de mobiliser les ressources humaines et le temps nécessaire pour garantir une approche personnalisée et adéquate auprès des Premières Nations. Enfin, la mise en place d’une gestion de l’eau par bassin versant est possible dans le Québec septentrional. Celle-ci doit cependant se réaliser de manière simplifiée et en étroite collaboration avec les nations présentes et pas nécessairement avec des organismes de bassin versant.