Effet de la détectabilité des rapaces en migration sur le suivi des tendances de leurs populations

Les rapaces diurnes ont souvent été considérés comme des espèces indicatrices de perturbations anthropiques de leurs habitats. Par conséquent, il existe un grand intérêt auprès des biologistes de la conservation concernant le suivi de leurs populations. Une méthode très souvent utilisée afin d'...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Berthiaume, Émilie
Other Authors: non identifié
Format: Other/Unknown Material
Language:French
Published: Université de Sherbrooke 2006
Subjects:
Online Access:http://savoirs.usherbrooke.ca/handle/11143/4717
Description
Summary:Les rapaces diurnes ont souvent été considérés comme des espèces indicatrices de perturbations anthropiques de leurs habitats. Par conséquent, il existe un grand intérêt auprès des biologistes de la conservation concernant le suivi de leurs populations. Une méthode très souvent utilisée afin d'effectuer un tel suivi est le décompte des individus en migration. Toutefois, nous ne connaissons pas encore l'incertitude reliée à l'analyse des données issues de tels suivis. Il est cependant bien connu que le comportement migratoire des rapaces est fortement influencé par les conditions météorologiques les rendant ainsi plus ou moins susceptibles d'être détectés par un observateur situé sur un belvédère d'observation. Un telle variabilité de la détectabilité biaise toutes tendances de populations que l'on déduirait de ces observations. Ce mémoire porte sur le degré d'erreur attribuable à la détectabilité étant associé à la méthode de suivi des rapaces en migration. Pour ce faire, nous avons utilisé la méthode du double-observateur afin d'évaluer l'influence des conditions météorologiques sur la détectabilité des rapaces diurnes en migration en plus de vérifier leur influence sur l'altitude de vol des rapaces. La collecte des données a été effectuée à l'automne 2005 à l'Observatoire d'oiseaux de Tadoussac (OOT). La probabilité de détection ainsi obtenue a permis l'ajustement des décomptes historiques de l'OOT (entre 1994 et 2006) en fonction des conditions météorologiques prévalant lors de chaque heure d'inventaire. Des analyses de viabilité de populations ont ensuite été utilisées afin de comparer les tendances observées à partir des décomptes corrigés et non corrigés des cinq espèces les plus observées à l'OOT: la Buse à queue rousse ( Buteo jamaicensis ), la Petite Buse ( Buteo platypterus ), l'Épervier brun ( Accipiter striatus ), la Crécerelle d'Amérique ( Falco sparverius ) et le Busard Saint-Martin ( Circus cyaneus ). Aucune différence n'a été notée entre les tendances observées à partir des décomptes corrigés et ...