Les conséquences de la chasse au gros gibier chez deux omnivores opportunistes

La chasse peut entraîner plusieurs conséquences chez les populations animales exploitées, incluant la sélection de certains traits comportementaux et des changements de comportement induits par un paysage de la peur. Les activités de chasse peuvent être perçues comme une menace par les animaux qui n...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Brown, Ludovick
Other Authors: Pelletier, Fanie, Zedrosser, Andreas
Format: Doctoral or Postdoctoral Thesis
Language:French
English
Published: Université de Sherbrooke 2023
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/11143/20239
Description
Summary:La chasse peut entraîner plusieurs conséquences chez les populations animales exploitées, incluant la sélection de certains traits comportementaux et des changements de comportement induits par un paysage de la peur. Les activités de chasse peuvent être perçues comme une menace par les animaux qui ne sont pas ciblés et ces derniers modifient leur comportement de façon à moduler leur exposition au risque perçu. Les conséquences de la chasse ne se limitent donc pas qu’aux espèces ou groupes démographiques ciblés par les activités de chasse; cependant, peu d’études ont réellement tenté de documenter les effets de la chasse sur les espèces non ciblées et, plus particulièrement, chez les carnivores qui peuvent autant percevoir les chasseurs comme une menace qu’une source d’accès à la nourriture. En effet, une pratique courante chez les chasseurs est d’éviscérer le gibier sur le site d’abattage, ce qui augmente considérablement la quantité de biomasse disponible pour les charognards. Toutefois, consommer cette ressource pourrait être désavantageux sur le long terme. La chasse est une importante source d’émission de pollution puisque la majorité des chasseurs de gros gibier utilisent des munitions en plomb. Ces munitions se fragmentent après avoir atteint leur cible et incrustent des millions de fragments de plomb qui peuvent ensuite être ingérés par des charognards qui se nourrissent des restes d’abattage jetés par les chasseurs. En temps normal, il est avantageux d’adopter des comportements charognards, mais cela devient inadapté durant la période de chasse puisqu’une grande quantité de plomb se retrouve dans les restes d’abattage et que les charognards n’ont aucun moyen d’évaluer ce risque. L’objectif de ma thèse de doctorat était de documenter les conséquences de la chasse au gros gibier chez deux omnivores opportunistes. Mes travaux peuvent être divisés en deux grandes sections: une première sur les effets de la chasse sur le comportement de l’ours brun (Ursus arctos) Scandinave et une deuxième sur le lien entre ...