Summary: | Ce mémoire porte sur les trois recueils de poésie de Joséphine Bacon : Bâtons à message / Tshissinuashitakana (2009), Un thé dans la toundra / Nipishapui nete mushuat (2013) et Uiesh / Quelque part (2018). La situation particulière de Bacon, née dans le Nutshimit en 1947 et montréalaise depuis plus de cinquante ans, est le point de départ de cette recherche. Il est question d’exil et de double conscience. Une telle analyse vise à faire ressortir les mises en mouvements entre ville d’accueil et terre natale, spécifiques à chaque recueil, en prenant notamment appuie sur les travaux du philosophe français Paul Ricœur, dans Temps et récit II. La configuration du temps dans le récit de fiction (1984). Le premier chapitre se penche sur la parole migrante dans Bâtons à message / Tshissinuashitakana, entre autres sur les voix qui traversent les espaces-temps et (re)prennent vie par la médiation des poèmes. Le deuxième chapitre est consacré aux mouvements oniriques, l’énonciatrice-poète imaginant une relation avec la toundra dans Un thé dans la toundra / Nipishapui nete mushuat. Enfin, le troisième chapitre examine dans Uiesh / Quelque part le rapport du corps aux hivers urbains qui la ramènent à ceux de sa terre natale.
|