Détection vibroacoustique des fissures de fatigue dans les poutres

Depuis près de deux mille ans, l'humanité exploite l'eau pour ses besoins énergétiques. Déjà en 85 AV. J.-C., le poète grec Antipater proclamait la construction d'un moulin à eau pour libérer les femmes de la dure tâche de moudre le grain. Les moulins furent largement utilisés par la...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: El Bikri, Khalid
Other Authors: Thérien, Normand
Format: Other/Unknown Material
Language:French
Published: Université de Sherbrooke 1994
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/11143/17987
Description
Summary:Depuis près de deux mille ans, l'humanité exploite l'eau pour ses besoins énergétiques. Déjà en 85 AV. J.-C., le poète grec Antipater proclamait la construction d'un moulin à eau pour libérer les femmes de la dure tâche de moudre le grain. Les moulins furent largement utilisés par la suite pour moudre le blé, scier le bois et fabriquer des produits textiles. Toutefois, ce n'est qu'à la fin du 19e siècle que la production d'électricité prit naissance. La croissance effrénée de la demande en électricité fit en sorte que la production hydroélectrique s'étendit rapidement à l'ensemble de la planète. La plupart des grands projets ont été développés après la Deuxième Guerre mondiale. Fait important à noter, le Canada se classe parmi les plus grands producteurs d'hydroélectricité. Parmi les éléments les plus importants des systèmes de ressources aquatiques se trouvent les réservoirs. Ces derniers assurent une redistribution spatiale et temporelle de l'eau, permettant ainsi l'amélioration de la capacité de production d'hydro­électricité. Certains réservoirs sont immenses. Par exemple, ceux de la Phase I de la Grande Rivière couvrent une superficie de 11 400 km2, dont 9 700 km2 sont des terres inondées. La Phase Il de la Baie-James [Grande rivière de la Baleine (Grande Baleine) et Nottaway Broadback Rupert (N.B.R.)] nécessitera la construction de quinze réservoirs pour une superficie totale de 11 650 km2. Sur cette superficie, 6 000 km2 seront des terres inondées [ENVIRONNEMENT CANADA, 1991]. Bien qu'elle soit moins dommageable pour l'environnement que les autres sources de production d'électricité, l'énergie hydro-électrique n'est pas sans causer d'impacts: la modification de la qualité de l'eau, des débits et de la vitesse d'écoulement, de l'aspect physique du milieu, des comportements des animaux et de la décomposition des végétaux ennoyés en sont quelques exemples. L'identification et la compréhension de ces effets sont essentielles pour minimiser de tels impacts. Les réservoirs situés sur le territoire québécois se caractérisent par de vastes espaces boisés, dont la phytomasse et les sols sont ennoyés. La quantité de la matière organique ennoyée est variable, car le niveau de l'eau est modulé en fonction du temps. La nature de ces sols et de cette phytomasse est diversement composée de matières organiques présentant différents degrés de labileté. La décomposition de cette matière organique labile aura donc un impact certain sur la qualité des eaux de ces réservoirs.