Les frontières terrestres d’un Québec souverain à la lumière du droit international contemporain

L'accession à la souveraineté d'États issus des récentes dissolutions de l'Union soviétique, de la Yougoslavie et de la Tchécoslovaquie, a permis de créer, de renforcer ou de mitiger certains principes de droit international quant à la détermination des frontières d'un nouvel Éta...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Revue de droit. Université de Sherbrooke
Other Authors: Leroux, Tara
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:French
Published: Université de Sherbrooke. Faculté de droit 1994
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/11143/12914
https://doi.org/10.17118/11143/12914
Description
Summary:L'accession à la souveraineté d'États issus des récentes dissolutions de l'Union soviétique, de la Yougoslavie et de la Tchécoslovaquie, a permis de créer, de renforcer ou de mitiger certains principes de droit international quant à la détermination des frontières d'un nouvel État. En vertu de la Convention de Vienne sur le droit des traités» et de la «Convention de Vienne sur la succession d'États en matière de traités», un Québec souverain conserverait, à moins d'accord contraire, son unique frontière internationale qui le borde actuellement comme État fédéré. Quant à l'«uti possidetis juris», règle juridique protégeant les limites intérieures des États destinées à devenir des frontières, elle permet l'attribution à un Québec souverain des frontières délimitant son territoire provincial. Cette thèse n'est valable qu'en l'absence de tout exercice du droit de sécession ou de rattachement au Canada par les peuples autochtones. Face à un tel exercice de leur droit à l'autodétermination, le Québec se verrait amputer des régions territoriales alors sous leur contrôle effectif. Abstract: The creation of independant States as a result of the break-up of the Soviet Union, Yugoslavia and Czechoslovakia has fostered the elaboration, the reaffirmation and the modification of certain principles of International Law with respect to the determination of the frontiers of a new State. Pursuant to the «Vienna Convention on the law of treaties» and to the «Vienna Convention on succession of States in respect to treaties», a sovereign Quebec, barring any agreement to the contrary, would retain its present frontiers. As for the principle of «uti possidetis juris», a rule of law which preserves the internal State boundaries which are then destined to become national frontiers, it would permit an independant Quebec to claim that its frontiers extend to the boundaries presently defining its provincial territory. This argument would only hold provided that the First Nations declined to exercise their right of secession or their right to rejoin Canada. If such a right to self-determination were to be exercised, then those territories effectively under aboriginal control would be severed from a sovereign Quebec.