Caractérisation de l’incidence du couvert nival sur la dimension des lahars en cas d’éruption : étude de cas sur le Mont Rainier, Washington, États-Unis d’Amérique

Le lahar est une ou plusieurs coulées de débris saturée(s) en eau, où les débris sont essentiellement rocheux. C’est un géorisque volcanique pouvant grandement affecter l’homme et ses infrastructures. La quantité d’eau disponible est un des principaux facteurs limitant leur taille. Cette eau peut pr...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Castillo-Guimond, Levin-Eduardo
Other Authors: Langlois, Alexandre
Format: Other/Unknown Material
Language:French
Published: Université de Sherbrooke 2017
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/11143/10595
Description
Summary:Le lahar est une ou plusieurs coulées de débris saturée(s) en eau, où les débris sont essentiellement rocheux. C’est un géorisque volcanique pouvant grandement affecter l’homme et ses infrastructures. La quantité d’eau disponible est un des principaux facteurs limitant leur taille. Cette eau peut provenir de la fonte du couvert nival du volcan, de son système hydrothermal interne ou de fortes pluies. Pour former un lahar, l’eau doit incorporer une grande quantité de matériel en dévalant les pentes de l’édifice volcanique. Les lahars sont considérés comme étant primaires lorsqu’ils sont générés par une éruption et secondaires lorsqu’ils se forment après une éruption ou sans être reliés à une éruption. Les lahars primaires sont toujours formés par la fonte du couvert nival du volcan. Cette étude avait pour objectif de développer une procédure quantifiant l’ampleur que peuvent atteindre les lahars produits lors d’une éruption sous un couvert nival. La procédure envisagée utilisait le modèle thermodynamique multicouche Suisse SNOWPACK. Le modèle était alimenté par les données climatiques réanalysées NARR (North American Regional Reanalysis) et des données géophysiques extraites d’un modèle numérique de terrain. Le volcan étudié était le Mont Rainier, dans l’État de Washington aux États-Unis, car il présente un risque très élevé de lahars et une forte population réside en aval de ses bassins versants. Les sites de simulations étaient situés à la ligne des arbres (1970 m) et près du sommet (3900 m). Les simulations du modèle ont calculé les valeurs d’épaisseur et d’équivalent en eau du couvert nival. Ces valeurs, jumelées à la superficie de la toundra alpine, permettaient d’obtenir une estimation du volume d’eau disponible sur le volcan. Les résultats montraient qu’à la fin de l’hiver 2010-2011, ce volume représentait environ 0,1 km3 d’eau liquide. Une éruption affectant tout le couvert nival du volcan pouvait donc produire un volume de lahar total (eau et débris) entre 0,244 et 0,435 km3. Une fois ce volume réparti sur les trois différents bassins versants, les lahars possibles se comparaient à certains lahars historiques ayant eu lieu sur le même volcan. Une simple comparaison montrait que de tels lahars pouvaient atteindre certaines petites villes près du Mont Rainier. Cependant, les villes plus importantes et plus distales, telles que celles des basses-terres du Détroit de Puget, ne pouvaient être affectées que par les crues formées suite à la dilution des lahars.