Le discours britannique sur l'insurrection francophones de 1837 au Canada : un "nationalisme" sans avenir ?

International audience Lorsqu'éclatent les premières rébellions canadiennes contre le pouvoir britannique en novembre 1837, les agents coloniaux annoncent à Londres que le pouvoir impérial est menacé, pour la deuxième fois de son histoire, par des manifestations de type insurrectionnel, voire r...

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Bibliographic Details
Main Author: Le Jeune, Françoise
Other Authors: Université de Nantes - UFR Faculté des Langues et Cultures Etrangères (UFR FLCE), Université de Nantes (UN), Centre de recherches en histoire internationale et Atlantique - EA 1163 (CRHIA), La Rochelle Université (ULR)-Université de Nantes - UFR Histoire, Histoire de l'Art et Archéologie (UFR HHAA), Université de Nantes (UN)-Université de Nantes (UN)
Format: Book Part
Language:French
Published: HAL CCSD 2004
Subjects:
Online Access:https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03298921
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03298921/document
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03298921/file/Durham%20Crise%20du%20Canada.pdf
Description
Summary:International audience Lorsqu'éclatent les premières rébellions canadiennes contre le pouvoir britannique en novembre 1837, les agents coloniaux annoncent à Londres que le pouvoir impérial est menacé, pour la deuxième fois de son histoire, par des manifestations de type insurrectionnel, voire révolutionnaire, en Amérique du Nord. A Londres, le souvenir de la première révolution de colons contre l'autorité impériale qui s'était terminée par la perte du premier grand empire américain et la création d'un nouvel état né de l'union de ses anciennes colonies, est toujours cuisant quelques cinquante ans après. Aussi, lorsqu'en Amérique du Nord, en 1837, gronde une deuxième insurrection de type patriotique, dont les accents semblent par trop révolutionnaires aux oreilles britanniques, l'intégrité de l'empire est à nouveau mise en péril et des mesures draconiennes sont alors prises immédiatement pour dompter les rebelles et rétablir l'ordre. Le bruit court, dans la presse coloniale à la solde du pouvoir et dans certains journaux britanniques proches du gouvernement, que le mouvement est basé sur des revendications nationalistes des colons français du Bas-Canada, les "Canadiens". Ces derniers réclameraient leur indépendance au nom de leurs différences culturelles. A l'inverse, la presse radicale, américaine ou anglaise, met en avant le dysfonctionnement constitutionnel des colonies britanniques en Amérique du Nord, dont les assemblées "populaires" sont sous le contrôle absolu du pouvoir exécutif, formé par une clique de Tories. 2 A Londres, le pouvoir impérial craignant de voir les revendications prétendument "nationalistes" des Canadiens, s'étendre à ses autres colonies en Amérique du Nord (Nouvelle Ecosse, Nouveau Brunswick, Ile du Prince Edouard, Terre Neuve) ou au reste de son empire par delà les mers, va chercher à limiter l'extension de ces demandes. Les événements prennent un tournant sanglant fin novembre 1837 puisque à deux reprises des miliciens "Canadiens" affrontent les troupes anglaises. Le pouvoir impérial ...