Un fjord, une rivière, un lac et des ruisseaux. Variabilité culturelle paléohistorique sur le bassin hydrographique de la rivière Saguenay (Québec, Canada)

En archéologie, l’identification des identités culturelles spécifiques pose souvent problème. Cependant, lorsqu’on en arrive à la fin de la Paléohistoire (env. 3000 à 500 A.A.) et plus particulièrement au cours de la Protohistoire (env. 500 à 350 A.A.), les vestiges archéologiques trouvent alors des...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Langevin, Érik
Format: Book
Language:French
Published: Groupe de recherche et d'intervention régionales (GRIR) 2020
Subjects:
Online Access:https://constellation.uqac.ca/id/eprint/8490/1/UN%20FJORD,%20UNE%20RIVI%C3%88RE,%20UN%20LAC%20ET%20DES%20RUISSEAUX.pdf
Description
Summary:En archéologie, l’identification des identités culturelles spécifiques pose souvent problème. Cependant, lorsqu’on en arrive à la fin de la Paléohistoire (env. 3000 à 500 A.A.) et plus particulièrement au cours de la Protohistoire (env. 500 à 350 A.A.), les vestiges archéologiques trouvent alors des alliées sous la forme de sources littéraires et iconographiques qui documentent tant bien que mal la géographie humaine de l’époque. Sur le bassin hydrographique de la rivière Saguenay, quelques-unes de ces mentions historiques révèlent que se trouvaient au cours de la Protohistoire des Premières Nations distinctes parmi lesquels des Iroquoiens du Saint-Laurent, des Montagnais de Tadoussac, des Kakouchacks et autres groupes du Nord. Sur le bassin hydrographique de la rivière Saguenay, les vestiges archéologiques des 393 sites archéologiques qui comptent au moins une composante de la Protohistoire ou de la Paléohistoire récente sur le bassin hydrographique ont été mis à contribution afin de déterminer si ce qui est mentionné où illustré dans les documents historiques est vérifiable du point de vue archéologique. Que ce soit les vestiges céramiques, lithiques, ostéologiques ou autres, ceux-ci ont alors révélé certaines tendances qui ne peuvent s’expliquer que par des trames culturelles spécifiques. Après avoir constaté la présence de cette mosaïque culturelle au cours de la Protohistoire, le défi était de déterminer depuis quand celle-ci s’était mise en place et surtout d’en identifier les causes. Si l’environnement très variable qui caractérise le bassin hydrographique de la rivière Saguenay (incluant le lac Saint-Jean) a certes joué un rôle, des événements historiques et des choix adaptatifs ont assurément contribué à diversifier les populations. Parmi ceux-ci, il y a la provenance des populations qui fréquentaient la rivière Saguenay et ses affluents, les axes de circulations qu’ils empruntaient dans le cadre de leur cycle saisonnier, de même que le contexte des échanges qui se pratiquaient à l’échelle pan-bassin ...