Cinéma et espace : l’avènement du plan par l’expérience du paysage

L’oeuvre principale Les Grands écrans présenté dans ce mémoire de maîtrise à l’Université du Québec à Chicoutimi a été créée dans le cadre de l’exposition permanente du Musée de la Civilisation de Québec : C’est notre histoire : Premières Nations et Inuit au 21ème siècle. L’oeuvre est constituée de...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Hotte, François-Mathieu
Format: Thesis
Language:French
Published: 2016
Subjects:
Online Access:https://constellation.uqac.ca/4047/1/Hotte_uqac_0862N_10235.pdf
Description
Summary:L’oeuvre principale Les Grands écrans présenté dans ce mémoire de maîtrise à l’Université du Québec à Chicoutimi a été créée dans le cadre de l’exposition permanente du Musée de la Civilisation de Québec : C’est notre histoire : Premières Nations et Inuit au 21ème siècle. L’oeuvre est constituée de trois vastes écrans qui comme une peau sonore et visuelle enveloppent de façon poétique l’exposition. La spiritualité autochtone y forme un tout où la nature, les humains, les animaux s’assemblent et vivent le monde. Les trois écrans s’inspirent de cette cosmogonie et de leurs légendes. Le premier chapitre énonce le concept d’espace et de sa construction filmique. Cette amorce cinématographique s’organise autour de cinéastes qui posent avant tout la question de la spécificité du langage cinématographique au-delà de la narrativité romanesque. Il parcourt rapidement des pans de cinéma allant des cinéastes comme Eisenstein et Cocteau jusqu’aux cinéastes expérimentaux dits structuralistes tels Frampton et Snow. Les relations du cinéma et de l’art s’avèrent complexes et elles vont au-delà de l’idée rabattue du cinéma comme synthèse de tous les arts. Le cheminement ici décrit en trahit plutôt les tensions. Il y est aussi question de la cinéphilie comme école de cinéma. Le deuxième chapitre opère une avancée sur le paysage comme espace de projection. La question du paysage permet l’ancrage d’une réflexion sur le regard, de sa portée en termes de cinéma comme avènement du plan, de son cadrage, de sa profondeur, de sa durée. Plusieurs de mes réalisations appuient mes réflexions dans l’acte de filmer. Le geste cinématographique accroît l’expérience du voir et épouse l’esprit des lieux. Dans ce chapitre s’ouvre aussi un autre laboratoire sur le dialogue entre les arts via les installations vidéo. Le chapitre final aborde l’expérience terrain dans les communautés avant la réalisation du projet des trois grands écrans. Une autre voie créatrice est ainsi engagée, celle du cinéma et de la transmission. Cette création naît du contact avec les autochtones, avec leurs voix, leurs visages, leurs paysages. Trois artistes autochtones ont contribué au scénario de ces trois grands écrans qui se veulent en image et en son la transmission de leur culture. L’atelier du cinéaste s’élargit dans un tel contexte de création, il est à l’écoute d’un monde qui n’est pas tout à fait le sien. Ces trois grands écrans se comprennent comme oeuvre in situ dans l’ensemble de l’exposition.