Six ans de suivi des poissons fourrages littoraux du lac Saint-Jean

Les poissons fourrages littoraux constituent un maillon essentiel, quoique souvent méconnu, des réseaux trophiques aquatiques. Ce terme rassemble tous les petits poissons (jeunes de l’année et adultes) qui nourrissent les poissons piscivores, dont plusieurs sont ciblés par la pêche sportive. Au lac...

Full description

Bibliographic Details
Main Authors: Lemay, Julien, Lévesque, Sonya, Sirois, Pascal
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:French
Published: 2025
Subjects:
Online Access:https://constellation.uqac.ca/id/eprint/10058/1/RapportLemayetal2025_PF2024.pdf
Description
Summary:Les poissons fourrages littoraux constituent un maillon essentiel, quoique souvent méconnu, des réseaux trophiques aquatiques. Ce terme rassemble tous les petits poissons (jeunes de l’année et adultes) qui nourrissent les poissons piscivores, dont plusieurs sont ciblés par la pêche sportive. Au lac Saint-Jean, il s’agit de l’éperlan arc-en-ciel, du méné émeraude, du méné à tache noire, du naseux des rapides, de la ouitouche, de l’omisco, du fouille-roche zébré d’un an et plus (≥1+) et des jeunes de l'année (0+) de catostomidés (meunier rouge et meunier noir) et de perchaude. Le projet d’acquisition de connaissances sur les poissons fourrages littoraux du lac Saint-Jean est porté par les intervenants du milieu régional et a pour but de mesurer les variations interannuelles de l’abondance de ces différentes espèces indicatrices. L’échantillonnage des poissons fourrages littoraux du lac Saint-Jean a été effectué à 162 stations par deux équipes de trois échantillonneurs du 2 au 16 juillet 2024, entre 05:00 et 12:00. La turbidité (NTU) et la température (°C) de l’eau étaient mesurées à chaque station suivant le coup de seine. En 2024, 142 054 poissons (139 098 jeunes de l’année et 2 956 poissons d’un an et plus) ont été capturés, plaçant 2024 au-dessus de la moyenne des dernières années pour le nombre de poissons de l’année capturés, ainsi que le nombre de poissons fourrage d’un an et plus capturés depuis 2019. L’abondance relative moyenne calculée d’après la moyenne géométrique était de 66 poissons par coup de seine (0+ et ≥1+ confondus). Les espèces indicatrices présentant les indices d’abondance les plus élevés étaient la perchaude 0+ et les catostomidés 0+, suivi du fouille-roche zébré ≥1+. Les indices d’abondance des espèces indicatrices mesurés en 2024 étaient supérieurs ou similaires à ceux mesurés en 2023, sauf pour les catostomidés de l’année qui ont vu leur indice d’abondance chuter de 3,6 à 1,5 individus par coup de seine. Après avoir atteint un creux en 2023, les indices d’abondance et d’occurrence du ...