Les relations entre les agents de la Gendarmerie royale du Canada et les Inuit de l'Arctique de l'Est lors des patrouilles en chiens de traineau de 1920 à 1940

Le contexte de l’arrivée des agents de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) dans l’Arctique de l’Est au début des années 1920 est relativement bien connu. Au cours de cette décennie, le gouvernement canadien ouvre plusieurs postes de police afin d’y faire appliquer ses lois et d’affirmer sa souvera...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Baril, Danny
Format: Other/Unknown Material
Language:French
Published: 2019
Subjects:
GRC
Online Access:https://depositum.uqat.ca/id/eprint/870/
https://depositum.uqat.ca/id/eprint/870/1/danny_baril_memoire_2019.pdf
Description
Summary:Le contexte de l’arrivée des agents de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) dans l’Arctique de l’Est au début des années 1920 est relativement bien connu. Au cours de cette décennie, le gouvernement canadien ouvre plusieurs postes de police afin d’y faire appliquer ses lois et d’affirmer sa souveraineté sur le Nord dans la continuité de son entreprise coloniale. Par contre, il reste plusieurs zones d’ombre en ce qui a trait aux interactions entre les constables et les Inuit de la région lors des patrouilles effectuées à l’aide de chiens de traineau. En ce sens, ce mémoire de maîtrise a deux objectifs principaux : le premier (a) est de documenter la vie quotidienne des constables de la GRC et des employés inuit aux postes de l’Arctique de l’Est au cours des années 1920 à 1940 et le deuxième (b) est de comprendre les relations qu’entretenaient les policiers, les Inuit et leurs chiens lors des patrouilles de 1920 à 1940. Grâce à l’analyse de documents d’archives rédigés par des agents de la GRC installés dans les postes de Port Burwell, Craig Harbour, Ponds Inlet, Pangnirtung, la péninsule de Bache, Lake Harbour, Dundas Harbour et Port Harrison de 1920 à 1940, cette recherche brosse un portrait de cette époque peu étudiée. La première rencontre qui s’opère alors entre les policiers de la GRC et les Inuit diffère de celle survenue quelques décennies plus tôt avec les Premières Nations dans le Sud du pays. En effet, bien que les policiers possèdent un pouvoir coercitif, ils se doivent de garder de bonnes relations avec les populations inuit, car ils demeurent en situation de dépendance face aux Inuit lors des patrouilles en qimmiq (chien). Ainsi, ce mémoire de maîtrise met en lumière les années 1920 à 1940, une période cruciale dans la genèse des rapports entre les Inuit et le gouvernement canadien dans l’Arctique de l’Est.