Effets en cascade du climat et des interactions trophiques indirectes sur les plantes de la toundra broutées par l'oie des neiges

Dans les écosystèmes arctiques terrestres, la chaîne trophique est souvent limitée par la production primaire de sorte que les populations d'herbivores peuvent occasionner de grands bouleversements pour la production, la structure et la composition des communautés végétales. Les relations préda...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Graham-Sauvé, Maude
Format: Other/Unknown Material
Language:French
Published: 2008
Subjects:
Oie
Online Access:https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/88/
https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/88/1/Maude_Graham-Sauve_juin2008.pdf
Description
Summary:Dans les écosystèmes arctiques terrestres, la chaîne trophique est souvent limitée par la production primaire de sorte que les populations d'herbivores peuvent occasionner de grands bouleversements pour la production, la structure et la composition des communautés végétales. Les relations prédateur-proie peuvent elles aussi influencer grandement le fonctionnement de l'écosystème arctique. Par ailleurs, les variations climatiques peuvent se solder en des effets marqués sur la biodiversité de l'Arctique et, par le biais d'effets en cascade, affecter les interactions biologiques de l'ensemble de l'écosystème. Même si les conséquences des effets indirects sur les communautés naturelles peuvent être énormes, l'importance de ces interactions a rarement été quantifiée en nature. Nous avons cherché à comprendre les effets en cascade du climat et des interactions trophiques indirectes sur l'impact du broutement d'un herbivore clé de la toundra du Haut-Arctique canadien, la grande oie des neiges (Chen caerulescens atlantica). Nous avons tiré profit des variations naturelles observées lors d'un suivi écologique à long tenne sur l'île Bylot, Nunavut (1990-2006), pour identifier et quantifier les principaux paramètres climatiques qui influencent la production annuelle des plantes des milieux humides et la biomasse végétale broutée par les oies. Nous avons également déterminé dans quelles mesures les relations trophiques indirectes, via les prédateurs, influencent la pression de broutement. La production primaire annuelle (aérienne) a varié de 21,8 à 71,7 g/m2 , étant plus faible lorsque la température au début de l'été était basse et lors des étés de fortes précipitations. Nos résultats illustrent que les conditions climatiques régionales au printemps (indice de l'Oscillation Nord- Atlantique; ONA), la température locale au début de l'été ainsi que l'abondance des lemmings sont les facteurs les plus importants détenninant la biomasse végétale broutée par les oies sur l'île Bylot. L'indice printanier de l 'ONA affecte ...