Sélection des aires de mise bas chez le caribou forestier (Rangifer tarandus caribou) en forêt boréale aménagée

RÉSUMÉ: L'anthropisation de la forêt boréale a un impact sur l'abondance et la répartition de plusieurs espèces fauniques . Certains grands prédateurs bénéficient de la modification de leur habitat par l'exploitation forestière, ce qui peut augmenter la pression de prédation sur certa...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Pinard, Véronique
Format: Other/Unknown Material
Language:French
Published: 2011
Subjects:
Bas
Online Access:https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/675/
https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/675/1/Veronique_Pinard_mars2011.pdf
Description
Summary:RÉSUMÉ: L'anthropisation de la forêt boréale a un impact sur l'abondance et la répartition de plusieurs espèces fauniques . Certains grands prédateurs bénéficient de la modification de leur habitat par l'exploitation forestière, ce qui peut augmenter la pression de prédation sur certaines espèces à statut précaire comme le caribou forestier. La survie des faons en bas âge étant une composante importante de la dynamique des populations de cette espèce, nous avons décrit les composantes biodémographiques et la sélection de l'habitat du caribou forestier en forêt boréale aménagée au moment de la mise bas, période de haute vulnérabilité à la prédation chez les faons. Nous avions prédit que les caribous allaient éviter les conditions d'habitat propices au loup et à l'orignal durant cette période critique. Nous avons suivi par télémétrie GPS 22 femelles caribous et leur faon dans la population de Charlevoix entre 2004 et 2007. Nous avons déterminé le taux annuel de mise bas, le taux de survie des faons et les causes de mortalité. Nous avons évalué la sélection de l'habitat à l'aire de mise bas à deux échelles spatiales (domaine vital et peuplement forestier) en estimant l'influence de l'abondance de nourriture, du risque de prédation et du dérangement humain à partir de variables de l'habitat. Alors que le taux annuel de mise bas était élevé (65 à 88 %), la majorité des faons (53 %) ne survivaient pas plus de quatre semaines en raison principalement de la prédation par l'ours noir (65 % des mortalités). À l'échelle du domaine vital, les caribous ont sélectionné des aires de mise bas situées en haut de pente et dans un paysage avec une faible densité de routes. Ces propriétés ont probablement favorisé la ségrégation spatiale entre le caribou et le loup. À l'échelle du peuplement forestier, le caribou a respectivement sélectionné et évité l'habitat forestier ayant le couvert de protection latéral le plus faible et le plus élevé. Nous croyons que ces caractéristiques permettaient aux femelles d'avoir une meilleure ...