Caractérisation et analyse de l'évolution spatio-temporelle du littoral de Whapmagoostui-Kuujjuarapik à Umiujaq (Nunavik)

« La région du Nunavik est encore sous l'effet du relèvement isostatique suite à la déglaciation laurentienne à des taux parmi les plus élevés au Canada, provoquant une baisse relative du niveau de la mer, et ce, même combiné aux scénarios d'émissions de GES les plus élevés. Ainsi, certain...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Major, Julie
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:French
Published: 2024
Subjects:
Online Access:https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/3148/
https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/3148/1/Julie_Major_juin2024.pdf
Description
Summary:« La région du Nunavik est encore sous l'effet du relèvement isostatique suite à la déglaciation laurentienne à des taux parmi les plus élevés au Canada, provoquant une baisse relative du niveau de la mer, et ce, même combiné aux scénarios d'émissions de GES les plus élevés. Ainsi, certains auteurs ont soulevé l'hypothèse que l'ensemble des côtes du Nunavik peut être considéré comme stable, voire même en progression. Pourtant, des études antérieures ont mis en évidence une importante variabilité dans l'évolution de la côte de cette région du Québec en montrant des taux d'érosion marqués dans certaines communautés inuites, bien que peu d'informations soient disponibles sur les facteurs à l'origine de ces différences. Cette étude décrit la variabilité spatio-temporelle de l'évolution côtière le long d'un gradient latitudinal de 340 km entre Whapmagoostui-Kuujjuarapik et Umiujaq à l'est de la baie d'Hudson au Nunavik. Le contexte géologique et géomorphologique, la présence de pergélisol et les conditions hydrodynamiques sont analysés comme les facteurs explicatifs potentiels de cette variabilité régionale. Une quantification de l'évolution du littoral de 1954 à 2022 a été réalisée. Les caractéristiques géomorphologiques ont été décrites et cartographiées par photo-interprétation et validées sur le terrain. Des statistiques de vagues modélisées au large (WAVEWATCH III) ont permis d'analyser les conditions hydrodynamiques de 1982 à 2023. Les résultats montrent une variabilité latitudinale de la géomorphologie côtière, où les côtes meubles dominent les secteurs sud et transitionnent vers une majorité de côtes rocheuses pour les secteurs nord. Ce gradient latitudinal s'observe aussi au niveau des conditions hydrodynamiques. Selon la modélisation WW3, les vagues sont graduellement plus énergétiques vers le nord, tandis que les niveaux d'eau sont supérieurs au sud. L'évolution côtière ne présente pas cette même variabilité latitudinale. Les secteurs plus dynamiques sont le détroit de Manitounuk au sud, secteur protégé ...