Régulations physiologiques chez des grands cormorans, Phalacrocorax carbo, plongeant dans les eaux groenlandaises

La profondeur des plongées, la fréquence cardiaque et la température abdominale ont été enregistrées chez des grands cormorans du Groenland afin de mettre en évidence l' existence de régulations physiologiques permettant à ces oiseaux de faire face aux conditions arctiques. Les profondeurs et d...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Kuntz, Grégoire
Format: Other/Unknown Material
Language:French
Published: 2004
Subjects:
Eau
Online Access:https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/307/
https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/307/1/Gregoire_Kuntz_septembre2004.pdf
Description
Summary:La profondeur des plongées, la fréquence cardiaque et la température abdominale ont été enregistrées chez des grands cormorans du Groenland afin de mettre en évidence l' existence de régulations physiologiques permettant à ces oiseaux de faire face aux conditions arctiques. Les profondeurs et durées de plongée étaient supérieures à des valeurs publiées précédemment (19 +/- 4 s et 8,9 +/- 2,5 m). La fréquence cardiaque moyenne était plus élevée au cours du cycle de plongée qu' au cours d' activités à terre (236 +/- 25 vs 152 +/- 24 battements par minute). Cependant, pendant 30 +/- 19 % des plongées, la fréquence cardiaque a diminué sous le niveau de fréquence cardiaque des repos nocturnes. La température abdominale diminuait progressivement au cours des séries de plongée (minimum enregistré de 17°C). Cette bradycardie et cette hypothermie suggèrent des régulations physiologiques qui . permettraient à ces oiseaux de plonger dans des eaux froides malgré leur isolation limitée. Nous avons utilisé pour cette étude des consignateurs de données implantables. Les oiseaux implantés (n= 5) ont fait des voyages alimentaires plus courts que des oiseaux suivis par des systèmes de pesée automatisée de nids (n= 5). Les oiseaux implantés ont réalisé un plus grand nombre de plongées et de séries de plongées que des oiseaux équipés de capteurs externes (n= 5). Le rapport de la durée de série de plongées sur le nombre de plongées était plus grand chez le dernier groupe. Cependant, ces différences peuvent être dues à des contraintes méthodologiques liées aux systèmes utilisés. Nous n'avons pas trouvé de différence dans le succès reproducteur entre les oiseaux implantés et un groupe témoin (n= 70). De même, nous n'avons pas trouvé de différence de taux de survie apparent entre les oiseaux implantés et un groupe témoin (n= 15) un an après les travaux.