Détermination de l'alimentation des larves de lançon (Ammodytes sp.) dans l'estuaire moyen du Saint-Laurent

RÉSUMÉ: Le lançon (Ammodytes spp.), espèce fourragère encore méconnue transfère une grande partie de l'énergie des producteurs secondaires aux grands prédateurs, comme le béluga du Saguenay, une espèce en voie de disparition. La population de lançon de l'estuaire du Saint-Laurent est diffi...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Fortin, Pauline
Format: Other/Unknown Material
Language:French
Published: 2021
Subjects:
Online Access:https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/1987/
https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/1987/1/Pauline_Fortin_novembre2021.pdf
Description
Summary:RÉSUMÉ: Le lançon (Ammodytes spp.), espèce fourragère encore méconnue transfère une grande partie de l'énergie des producteurs secondaires aux grands prédateurs, comme le béluga du Saguenay, une espèce en voie de disparition. La population de lançon de l'estuaire du Saint-Laurent est difficilement quantifiable, car les individus adultes s'enfouissent dans le sable; les rares observations sont basées sur les prises accessoires des pêcheries. Le stade larvaire est la période de vie la plus importante chez les poissons, car elle assure le recrutement de la population d'un stock. Puisque l'alimentation des larves influence la survie et la dynamique des populations, il est important de s'y intéresser. L'objectif de la présente étude est de révéler les principaux aspects de la trophodynamique au stade larvaire du lançon de l'estuaire du Saint-Laurent afin d'étudier son régime alimentaire et de mettre au jour l'existence potentielle d'une sélectivité alimentaire. La présente étude porte sur des larves de lançon échantillonnées entre mai et juillet en 2014 et 2017 à l'aide de filets bongo et coniques. Les données physiques ont été récoltées avec une sonde CTD dans l'estuaire moyen du Saint-Laurent. La densité larvaire était plus grande en 2014 qu'en 2017, et une forte abondance de larves a été observée au mois de mai. Les larves mesurant 3 à 7 mm représentaient 95,5 % des larves capturées; 56 % en 2014 et 77 % en 2017 possédaient un sac vitellin. Une régression linéaire entre la largeur de l'ouverture de la bouche et la longueur standard a été relevée les deux années. L'analyse des contenus stomacaux a été effectuée sur 384 larves préalablement mesurées. En moyenne, les larves ont ingéré 0,5 proie, principalement des œufs de copépodes et des pollens. Étant donné les nombreuses forêts de pins bordant l'estuaire du Saint-Laurent, dont les pollens sont dispersés abondamment dans l'eau en raison du vent, les pollens de pins étaient les plus fréquents (Pinus spp. et Picea spp.) dans les estomacs et dans l'environnement. Le ...