Utilisation d'un habitat particulier par le béluga (Delphinapterus leucas) du Saint-Laurent : fréquentation interannuelle, saisonnière, circadienne et tidale de l'embouchure du Saguenay

RÉSUMÉ:L’embouchure du fjord du Saguenay fait partie des aires estivales fortement fréquentées par le béluga du Saint-Laurent ainsi que des habitats considérés essentiels pour le rétablissement de cette population menacée. L’utilisation et la fonction de cet habitat sont toutefois peu connues. Un su...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Conversano, Manuela
Format: Other/Unknown Material
Language:French
Published: 2013
Subjects:
Online Access:https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/1920/
https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/1920/1/Manuela_Conversano_janvier2013.pdf
Description
Summary:RÉSUMÉ:L’embouchure du fjord du Saguenay fait partie des aires estivales fortement fréquentées par le béluga du Saint-Laurent ainsi que des habitats considérés essentiels pour le rétablissement de cette population menacée. L’utilisation et la fonction de cet habitat sont toutefois peu connues. Un suivi estival pluriannuel intensif et systématique de la fréquentation de cet habitat par le béluga a été conduit afin de décrire les conditions moyennes d’utilisation et leur variation aux échelles interannuelle, mensuelle, hebdomadaire, circadienne et en fonction du cycle de marée semi-diurne. Des observations visuelles ont été récoltées par des balayages systématiques (aux 5 min, 6 h/jour, 5 jours/semaine) entre mai et septembre 2003 à 2009 à partir de la rive (Pointe Noire, 34 m d’élévation). La position et les caractéristiques des groupes de bélugas, des autres espèces de cétacés et des bateaux étaient recueillies à l’aide de jumelles télémétriques avec boussole.L’embouchure du Saguenay était fréquentée quotidiennement (83% des jours) pendant 51% du temps diurne, par des troupeaux d’adultes (70%), juvéniles (24%) et veaux (6%) comptant en moyenne 16,1 individus séparés en groupes de 2,6 individus. Les proportions des classes d’âge ont peu varié mensuellement et annuellement. Les occurrences et abondances de bélugas ont le plus varié aux échelles temporelles les plus fines. Les fluctuations interannuelles ne montrent pas de tendance, ni à la hausse ni à la baisse. Il n’y a pas de patrons saisonniers et circadiens généraux pour l’ensemble des années, même si on observe généralement une baisse de fréquentation en fin de journées. Le cycle de marée semi-diurne influence de façon significative l’abondance, le comportement et la distribution spatiale des animaux, vraisemblablement en relation avec leurs proies. À chaque année, on observe de plus grandes abondances de bélugas lors du flot. La fréquentation de cet habitat ne semble pas être affectée par la présence d’espèces compétitrices. Il n’y a pas de relation claire ...