Étude à large échelle spatiale pour évaluer l'effet de la température sur la disponibilité des arthropodes pour les oiseaux insectivores en Arctique

RÉSUMÉ: Les arthropodes arctiques sont une ressource essentielle à la reproduction des oiseaux insectivores nichant en Arctique. Cependant, le réchauffement climatique en cours est susceptible d'avoir un effet sur la disponibilité des arthropodes pour les oiseaux, notamment en affectant leur ph...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Chagnon-Lafortune, Aurélie
Format: Other/Unknown Material
Language:French
Published: 2020
Subjects:
Online Access:https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/1831/
https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/1831/1/Aurelie_Chagnon-Lafortune_juillet2020.pdf
Description
Summary:RÉSUMÉ: Les arthropodes arctiques sont une ressource essentielle à la reproduction des oiseaux insectivores nichant en Arctique. Cependant, le réchauffement climatique en cours est susceptible d'avoir un effet sur la disponibilité des arthropodes pour les oiseaux, notamment en affectant leur phénologie. Dans le but de mieux évaluer la possibilité d'une désynchronisation trophique entre les oiseaux et leurs proies, nous avons examiné l'effet de la température sur la disponibilité des arthropodes pour les oiseaux de l'Arctique. À l'aide de données provenant de 19 sites d'étude distribués le long d'un large gradient de température (du Subarctique à l'extrême Haut Arctique), nous avons examiné comment la température est reliée à la phénologie et à la biomasse d'arthropodes disponible pour les oiseaux durant leur saison de reproduction. Nos prédictions étaient que des températures plus élevées seraient associées à des dates de pic de biomasse d'arthropodes plus hâtives et à des biomasses maximales et saisonnières plus élevées. Tel qu'attendu, nos résultats montrent que la date du pic de biomasse est devancée quand la température estivale est plus élevée. Cet effet n'est cependant pas très marqué, avec un pic d'arthropodes devancé de 4 jours pour une augmentation de température estivale de 80 degrés-jours (soit environ 2°C d'augmentation de la température moyenne estivale). Nos résultats montrent aussi que la relation entre la température et la biomasse (maximale et saisonnière) n'est pas linéaire. En effet, les températures plus élevées sont associées à des biomasses d'arthropodes plus élevées, mais seulement en-dessous d'un certain seuil de température estivale (<114-177 degrés-jours). Au-delà de ce seuil, nous n'avons observé aucune relation entre la température et la biomasse d'arthropodes disponible. En se basant sur l'approche de substitution du temps par l'espace, et en considérant les effets combinés de la température sur la phénologie et la biomasse des arthropodes, notre étude suggère que les risques de ...