Nouvelle approche chimique basée sur la bioaccumulation des retardateurs de flamme pour identifier et évaluer la diète récente du béluga du Saint-Laurent (Delphinapterus leucas)

RÉSUMÉ: Malgré l'interdiction de la chasse, depuis 1979, la population du béluga du Saint-Laurent (Delphinapterus leucas) ne parvient pas à se rétablir. Au contraire, on remarque un taux de mortalité élevé depuis les dernières années surtout en ce qui a trait aux nouveau-nés. Un des facteurs po...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Ferchiou, Sophia
Format: Other/Unknown Material
Language:French
Published: 2019
Subjects:
Online Access:https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/1645/
https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/1645/1/Sophia_Ferchiou_aout2019.pdf
Description
Summary:RÉSUMÉ: Malgré l'interdiction de la chasse, depuis 1979, la population du béluga du Saint-Laurent (Delphinapterus leucas) ne parvient pas à se rétablir. Au contraire, on remarque un taux de mortalité élevé depuis les dernières années surtout en ce qui a trait aux nouveau-nés. Un des facteurs pouvant contribuer à cette mortalité élevée est la contamination par les polluants organiques persistants (POP) qui peuvent avoir des effets indésirables sur les mammifères marins. Les polybromodiphényléthers (PBDE) ont été utilisés comme retardateurs de flamme jusqu'à leur bannissement en 2008. Ces composés sont persistants et possèdent une grande hydrophobicité. Certains congénères des PBDE ont pu se bioaccumuler dans les tissus riches en lipides d'organismes marins. Durant les années 1990, les concentrations en PBDE (comme contaminants émergents) ont augmenté de manière importante dans les tissus adipeux des bélugas et ces teneurs sont demeurées élevées jusqu'en 2014. Certaines proies de la diète du béluga pourraient représenter la principale voie de transfert des contaminants au béluga. Toutefois, peu d'informations sont disponibles sur les proies pouvant constituer une source importante de contamination pour ce mammifère marin. La première étude à documenter les contenus stomacaux de bélugas chassés remonte en 1946. Certaines approches indirectes ont été développées afin de déterminer la diète récente du béluga, mais aucune étude n'a utilisé jusqu'à présent les PBDE comme traceurs chimiques. Dans cette étude, la quantification des onze congénères des PBDE présents dans les tissus des bélugas (n=22) et des proies potentielles, entre 1999 et 2003, a permis de développer une approche basée sur les ratios des congénères de PBDE afin d'identifier les proies les plus importantes dans la diète récente du béluga et d'évaluer leur rôle comme vecteur de transfert de contamination. Cette nouvelle approche indirecte est basée sur des analyses statistiques multivariées. Les données du phoque commun (Phoca vitulina concolor) (n=8) ...