Effet de l'hétérogénéité du paysage et des perturbations anthropiques sur l'écologie du caribou de la Gaspésie

RÉSUMÉ: Les espèces animales ont majoritairement évolué dans un milieu hétérogène où les ressources varient en qualité et en quantité dans le temps et l'espace. L'activité humaine a toutefois altéré les habitats de plusieurs espèces, forçant celles-ci à s'ajuster ou disparaître. En mo...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Lesmerises, Frédéric
Format: Other/Unknown Material
Language:French
Published: 2018
Subjects:
Online Access:https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/1499/
https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/1499/1/Frederic_Lesmerises_decembre2018.pdf
Description
Summary:RÉSUMÉ: Les espèces animales ont majoritairement évolué dans un milieu hétérogène où les ressources varient en qualité et en quantité dans le temps et l'espace. L'activité humaine a toutefois altéré les habitats de plusieurs espèces, forçant celles-ci à s'ajuster ou disparaître. En modifiant inégalement la répartition des espèces et des ressources, nous influençons indirectement les relations trophiques et les différents compromis entre les besoins et les contraintes, ce qui peut affecter à la fois le comportement, la distribution et la survie des espèces animales. L'objectif principal de cette thèse était de mieux comprendre l'influence de l'hétérogénéité du paysage, qu'elle soit due à des phénomènes naturels ou anthropiques, sur différentes facettes de l'écologie d'une espèce sensible aux modifications du paysage, le caribou (Rangifer tarandus caribou), et plus spécifiquement sur la population de la Gaspésie-Atlantique. Certaines proies ont développé une stratégie anti-prédatrice consistant à se réfugier dans les zones fortement utilisées par l'homme et où les prédateurs s'aventurent rarement. Dans le premier chapitre, l'objectif était donc de déterminer comment le caribou réagissait face au risque induit par la présence de randonneurs. Nous avons émis l'hypothèse que la perception du risque allait différer en fonction du statut reproducteur de la femelle en lien avec la vulnérabilité à la prédation du faon. Nos résultats appuient partiellement notre hypothèse. Les femelles suitées ont diminué leur niveau d'alerte près des sentiers en présence de randonneurs alors que les femelles seules ont presque doublé le temps passé en vigilance en présence d'un nombre élevé de randonneurs sur les sentiers. Toutefois, les deux catégories de femelles se sont éloignées des sentiers lorsque ceux-ci étaient accessibles aux randonneurs et que des randonneurs y étaient présents. Dans un contexte de conservation, il est primordial de connaitre, non seulement l'impact des modifications des habitats, mais également de la présence ...