Impacts de l'activité humaine en milieu côtier des hautes latitudes : exemple de la station Jubany, Antarctique

RÉSUMÉ : L'activité humaine a produit dans le passé et continue de le faire à l'heure actuelle, une grande variété de contaminants environnementaux qui représentent un haut risque pour la stabilité du biote et de la diversité des écosystèmes. Les écosystèmes polaires sont les moins atteint...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Curtosi, Antonio
Format: Other/Unknown Material
Language:French
Published: 2009
Subjects:
Online Access:https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/137/
https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/137/1/Antonio_Curtosi_juin2009.pdf
Description
Summary:RÉSUMÉ : L'activité humaine a produit dans le passé et continue de le faire à l'heure actuelle, une grande variété de contaminants environnementaux qui représentent un haut risque pour la stabilité du biote et de la diversité des écosystèmes. Les écosystèmes polaires sont les moins atteints de façon directe par l'activité humaine, mais sont par contre les plus sensibles aux perturbations anthropogéniques. Sur le continent antarctique, qui ne compte aucune population humaine stable et permanente, la pollution de l'air et la contamination de l'eau sont causées par des foyers locaux (stations scientifiques et logistiques, activité de pêche et tourisme) et par le transport aérien global de longue portée, susceptible de mobiliser les polluants depuis les régions industrialisées du nord jusqu'aux régions aussi lointaines que l'Antarctique. Il s'avère que les études et monitorages visant à connaître le statut environnemental de ces régions, ainsi que les sources de pollution par divers composés et leur dynamique dans l'environnement, demeurent rares. Toujours est-il que cette connaissance devient essentielle si l'on veut prendre des mesures pour réduire l'impact des activités locales et en même temps comprendre la persistance et la dynamique de ces polluants dans l'écosystème. C'est pour cette raison que nous avons effectué une analyse de la présence des principaux composés toxiques ayant déjà été rapportés comme polluants des régions antarctiques: les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) , les métaux lourds, les composés de butylétain et les biphéniles polychlorés (BPC). Le terrain d'étude choisi est la base scientifique argentine Jubany. La station est active depuis 52 ans pendant toute l'année et peut être considérée comme un environnement modèle pour l'évaluation de l'impact causé par l'activité d'une base antarctique sur l'environnement terrestre et sur le bassin marin sur la côte duquel est située cette base. L'analyse des HAP dans des sols et des sédiments pendant deux années consécutives a indiqué que ...