Facteurs environnementaux et sociaux influençant la gestion des réserves énergétiques chez le plectrophane des neiges (Plectrophenax nivalis) en hiver

RÉSUMÉ: Une des stratégies d'acclimatation hivernale adoptée par plusieurs passereaux résidents des régions nordiques est l'augmentation journalière et saisonnière des réserves lipidiques. En puisant dans les réserves accumulées pendant la journée, les oiseaux obtiennent l'énergie néc...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Laplante, Marie-Pier
Format: Other/Unknown Material
Language:French
Published: 2018
Subjects:
Online Access:https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/1355/
https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/1355/1/Marie-Pier_Laplante_fevrier2018.pdf
Description
Summary:RÉSUMÉ: Une des stratégies d'acclimatation hivernale adoptée par plusieurs passereaux résidents des régions nordiques est l'augmentation journalière et saisonnière des réserves lipidiques. En puisant dans les réserves accumulées pendant la journée, les oiseaux obtiennent l'énergie nécessaire pour survivre les nuits longues et froides et peuvent aussi subsister quand des tempêtes imprévisibles restreignent l'accès à la nourriture. La taille des réserves accumulées en hiver peut varier au sein d’une même espèce en fonction de plusieurs facteurs, principalement 1) les conditions météorologiques (court-terme), 2) les conditions climatiques (long-terme) et 3) le rang social des individus. Cependant, les connaissances sur comment ces trois facteurs peuvent interagir pour influencer la gestion des réserves énergétiques restent limitées. Nous avons utilisé un jeu de données à long-terme reécoltées dans plusieurs sites d'hivernage de l'est du Canada afin d'examiner la gestion des réserves énergétiques en fonction de l'interaction potentielle de facteurs environnementaux et sociaux chez le plectrophane des neiges. Nos résultats ont montré que les oiseaux font des ajustements précis de leurs réserves en fonction des conditions locales à court-terme, en s'engraissant d'avantage les journées où la météo est plus sévère. De plus, nos résultats montrent que les individus occupant les régions de leur aire d'hivernage présentant un climat (tendances historiques) plus froid et neigeux sont plus gras que ceux hivernant dans des régions plus clémentes. Deux mécanismes, mutuellement non-exclusifs, pourraient expliquer ces observations : (1) la présence chez l'espèce de flexibilité phénotypique à court-terme dans l'ajustement des réserves ainsi que (2) la sélection naturelle ayant favorisé l'engraissement chez les populations qui font face à un climat hivernal plus exigeant sur le plan énergétique. Finalement, notre étude a aussi montré que l'environnement social semble avoir un effet régulateur sur les stratégies de gestion des ...