Détermination des impacts respectifs de la perte et de la fragmentation de la forêt mature sur l'écologie spatiale des grands mammifères

RÉSUMÉ: À l’échelle mondiale, la perte d’habitats et leur fragmentation représentent la plus grande menace à la biodiversité et sont responsables de nombreuses extinctions récentes. En forêt boréale, ces changements induisent une modification en cascade des relations trophiques du système liant le c...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Raymond-Bourret, Esmaella
Format: Other/Unknown Material
Language:French
Published: 2017
Subjects:
Online Access:https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/1331/
https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/1331/1/Esmaella_Raymond-Bourret_juillet2017.pdf
Description
Summary:RÉSUMÉ: À l’échelle mondiale, la perte d’habitats et leur fragmentation représentent la plus grande menace à la biodiversité et sont responsables de nombreuses extinctions récentes. En forêt boréale, ces changements induisent une modification en cascade des relations trophiques du système liant le caribou forestier (Rangifer tarandus caribou) à ses prédateurs et aux proies alternatives, et résultent en une augmentation de la pression de prédation sur le caribou. Ce projet avait pour principal objectif de départager et quantifier les impacts respectifs de la perte et de la fragmentation de la forêt boréale mature sur l’écologie spatiale du caribou et des principales espèces avec lesquelles il interagit. Pour ce faire, nous avons caractérisé, à l’aide de données GPS, les patrons de sélection d’habitat du caribou forestier, de l’orignal (Alces americanus), du loup gris (Canis lupus) et de l’ours noir (Ursus americanus), dans le contexte de perturbations qu’offre la forêt boréale de Charlevoix. Cela nous a permis de cartographier la probabilité d’occurrence et de co-occurrence de ces espèces dans différents niveaux simulés de perte et de fragmentation de l’habitat. Basé sur des paysages réels, nous avons ainsi modélisés l’ajout progressif de peuplements forestiers mature. Nos résultats démontrent la grande influence de la fragmentation dans le comportement de sélection des ressources des différentes espèces, qui impactait négativement le caribou et favorisait le loup et l’ours. La perte de couvert forestier mature entraînait une diminution de la probabilité d’occurrence du caribou et une augmentation de celle du loup et de l’orignal durant certaines périodes biologiques. C’est d’ailleurs dans les coupes forestières de moins de 5 ans que l’on retrouvait la plus forte probabilité de co-occurrence entre le caribou et les trois autres espèces, alors que les habitats matures affichaient une probabilité réduite. Ces résultats suggèrent que les perturbations anthropiques, entraînant la perte et la fragmentation de forêt ...