Effet de la température sur les taux métaboliques et l'activité de nage spontanée de deux espèces de krill de l'estuaire du Saint-Laurent, Meganyctiphanes norvegica et Thysanoessa raschii

RÉSUMÉ: Deux espèces de krill prédominantes, Meganyctiphanes norvegica et Thysanoessa raschii, coexistent dans les eaux subarctiques de l'estuaire maritime du Saint-Laurent (EMSL). Ces deux espèces possèdent un habitat thermique différent qui se reflète dans leur distribution verticale de jour....

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Ollier, Angélique
Format: Other/Unknown Material
Language:French
Published: 2017
Subjects:
Online Access:https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/1324/
https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/1324/1/Angelique_Ollier_aout2017.pdf
Description
Summary:RÉSUMÉ: Deux espèces de krill prédominantes, Meganyctiphanes norvegica et Thysanoessa raschii, coexistent dans les eaux subarctiques de l'estuaire maritime du Saint-Laurent (EMSL). Ces deux espèces possèdent un habitat thermique différent qui se reflète dans leur distribution verticale de jour. Elles effectuent des migrations verticales nycthémérales (~ 100-150 m) à travers plusieurs régimes de température. La température est l’un des facteurs les plus importants contrôlant le métabolisme des espèces ectothermes, tel que le krill. Par conséquent, les dépenses énergétiques pourraient être différentes selon la température et l’activité natatoire des deux espèces. De ce fait, notre objectif était de définir l'impact de la température sur leurs processus physiologiques, notamment les taux métaboliques et l’activité natatoire. Pour atteindre cet objectif, nous avons conçu un respiromètre annulaire adapté à chaque espèce de krill. Ces respiromètres ont été utilisés pour quantifier simultanément la consommation d’oxygène (ṀO2, par g de masse humide) et l'activité de nage spontanée individuelle pendant une période de 24 h à six températures, par respirométrie en circulation intermittente. Les résultats ont montré que le taux métabolique standard et le taux métabolique maximal des deux espèces augmentaient de 0 à 15 °C, suggérant une grande plasticité physiologique. L’activité spontanée de M. norvegica était quasiment nulle à 0 °C, cette température semble donc être en deçà de sa température critique inférieure. Cette espèce devrait donc éviter la couche intermédiaire froide (< 1 °C) de l’EMSL. En revanche, T. raschii a montré une activité de nage spontanée similaire à toutes les températures. De façon générale, les demandes énergétiques associées à l’activité spontanée des deux espèces de krill ont été faibles, confirmant les moindres coûts associés à la nage quasi-permanente (à l'exception de M. norvegica à 0 °C). Aucunes des deux espèces n’a montré de baisse de performances métaboliques ou d’activité spontanée à 15 ...