Structure et résilience des réseaux trophiques benthiques de l'Arctique canadien et de la mer des Tchouktches

RÉSUMÉ: Les changements climatiques actuels sont à l’origine de nombreuses modifications dans l’océan Arctique, telles qu’une augmentation de la température des eaux de surface, une augmentation des apports fluviaux, une réduction dans la couverture de glace de mer, des changements de composition de...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Friscourt, Noémie
Format: Other/Unknown Material
Language:French
Published: 2017
Subjects:
Mer
Online Access:https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/1314/
https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/1314/1/Noemie_Friscourt_juin2017.pdf
Description
Summary:RÉSUMÉ: Les changements climatiques actuels sont à l’origine de nombreuses modifications dans l’océan Arctique, telles qu’une augmentation de la température des eaux de surface, une augmentation des apports fluviaux, une réduction dans la couverture de glace de mer, des changements de composition des espèces ou des changements dans la phénologie et l’intensité de la production primaire. Ces changements pourraient être à l’origine de modifications dans la structure et le fonctionnement des réseaux trophiques benthiques. Il est nécessaire aujourd’hui de décrire la structure et la résilience de réseaux trophiques benthiques de ces régions pour évaluer l’impact des changements climatiques sur celles-ci. Cette étude a pour objectifs de décrire la structure et la résilience des réseaux trophiques benthiques de l’Arctique canadien (polynie des eaux du Nord, archipel canadien, golfe d’Amundsen, mer de Beaufort) et de la mer des Tchouktches par une approche isotopique, et d’évaluer l’importance des algues de glace pour ces réseaux trophiques, à l’aide du biomarqueur d’algues de glace IP25 (Ice Proxy 25). Pour atteindre ces deux objectifs, nous avons collecté des échantillons de matière particulaire en suspension, de sédiments de surface, et de faune benthique de juillet à octobre 2014, à bord du NGCC Amundsen. Les valeurs en δ13C mesurées dans les sédiments de la polynie des eaux du Nord, de l’archipel canadien et de la mer des Tchoukches, traduisent une origine marine de la matière organique. La mer de Beaufort et le golfe d’Amundsen sont quant à eux caractérisés par des apports terrigènes et des apports mixtes (terrigènes et marins) respectivement. Ces différences dans l’origine de matière organique se retrouvent dans les signatures isotopiques des organismes et dans la structure des réseaux trophiques : la mer de Beaufort se distingue des autres régions par des signatures appauvries en 13C chez les consommateurs et par de nombreux organismes avec de hauts niveaux trophiques. La faible séparation trophique et la forte ...