Production des espèces réactives de l'oxygène et composition lipidique des membranes mitochrondriales comme déterminants de la longévité et de la capacité d'adaptation au froid chez les bivalves vénéroides

Les processus physiologiques effecteurs du vieillissement et sur lesquels opère la sélection naturelle pour augmenter ou diminuer la longévité des espèces sont mal connus. L’hypothèse du vieillissement par le stress oxydant mitochondrial propose que les mitochondries jouent un rôle clé en produisant...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Munro, Daniel
Format: Other/Unknown Material
Language:French
Published: 2014
Subjects:
Online Access:https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/1122/
https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/1122/1/Daniel_Munro_octobre2014.pdf
Description
Summary:Les processus physiologiques effecteurs du vieillissement et sur lesquels opère la sélection naturelle pour augmenter ou diminuer la longévité des espèces sont mal connus. L’hypothèse du vieillissement par le stress oxydant mitochondrial propose que les mitochondries jouent un rôle clé en produisant les espèces réactives de l’oxygène (ERO) qui peuvent attaquer et dénaturer les macromolécules fonctionnelles et structurales de la cellule. La sénescence serait particulièrement liée à l’accumulation de mutations et de délétions à l’ADN mitochondrial causées par les ERO. Cette thèse teste certaines prédictions de la théorie par l'approche comparative en utilisant le modèle biogerontologique émergent des bivalves marins. L’emphase est mise sur l’espèce possédant la plus grande longévité connue parmi les métazoaires, la palourde marine Arctica islandica (longévité = 507 ans). Le chapitre I de cette thèse a pour objectif de démontrer s’il existe une association inverse entre le taux de production de base des ERO par les mitochondries d’une espèce et sa longévité. La comparaison est faite entre A. islandica et les palourdes Spisula solidissima et Mya arenaria, dont les longévités respectives sont de 37 et 28 ans. En accord avec la théorie, les résultats montrent une moindre production d’ERO pour les mitochondries d’A. islandica relativement à celles de Mya arenaria (longévité = 28 ans) et de Spisula. solidissima (longévité = 37 ans). Cette tendance s’est révélée dans la vaste majorité des conditions de métabolisme mitochondrial testées. Ceci inclus le passage avant des électrons obtenu par l’utilisation des substrats du complexe I, le passage inverse des électrons obtenu par l’utilisation du succinate pour alimenter le système de transport des électrons au niveau du complexe II, et la convergence des électrons (avec ou sans ADP) obtenu par l’utilisation simultanée des substrats du complexe I et II. La tendance reste la même que la production des ERO soit normalisée par l’activité de la citrate synthase (bon marqueur du ...