Utilisation du bivalve Portlandia arctica comme indicateur de variations environnementales dans deux fjords du Nunatsiavut (Labrador, Canada)

RÉSUMÉ: À l'ère des changements environnementaux globaux, peu d'outils permettent d'évaluer l'ampleur des perturbations subies par le compartiment benthique des hautes latitudes et ce, sur une période s'échelonnant de la décennie au siècle. Dès lors, certains indicateurs bio...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Chalut, Katrine
Format: Other/Unknown Material
Language:French
Published: 2014
Subjects:
Online Access:https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/1090/
https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/1090/1/Katrine_Chalut_decembre2014.pdf
Description
Summary:RÉSUMÉ: À l'ère des changements environnementaux globaux, peu d'outils permettent d'évaluer l'ampleur des perturbations subies par le compartiment benthique des hautes latitudes et ce, sur une période s'échelonnant de la décennie au siècle. Dès lors, certains indicateurs biologiques tels que les bivalves constituent une ressource inestimable lors des reconstructions rétrospectives des conditions environnementales. Cette étude évalue l'impact des variations environnementales sur la dynamique de croissance annuelle de mollusques bivalves au moyen de la sclérochronologie. Des coquilles du mollusque déposivore Portlandia arctica provenant de deux fiords du Nunatsiavut, exposés ou non à un glacier, ont ainsi été étudiées. Compte tenu des perturbations anticipées au sein d'un fjord soumis à l'influence d'une masse glaciaire, l'hypothèse générale soutenue était que P. arctica devrait présenter une dynamique de croissance variable, voire ralentie, lorsqu'évoluant au coeur d'un tel environnement, comparativement à un fiord dépourvu de glacier. Des coquilles ont été ainsi récoltées en octobre 2010 au sein des fiords subarctiques Nachvak (avec masse glaciaire) (n = 31) et Saglek (sans masse glaciaire) (n = 30) (Nord du Labrador), puis leurs stries de croissance ont été analysées. Les taux de croissance annuels établis révèlent une différence significative entre les fiords (F1,21 = 5,59; p = 0,028). Cette disparité est potentiellement imputable aux apports en nourriture (phytodétritus), lesquels s'avèrent significativement plus élevés au coeur de Saglek, malgré des caractéristiques environnementales similaires entre les fords. Par ailleurs, alors que les indices de croissance standardisés semblent être expliqués par diverses combinaisons de facteurs environnementaux à l'échelle locale, les patrons de croissance ne sont pas corrélés à l'Oscillation Nord-Atlantique (ONA) à l'échelle régionale. Réagissant aux perturbations environnementales P. arctica pourrait somme toute constituer un indicateur fiable quant à la variabilité ...