Impacts d'une rencontre fictive entre Ti-Jean et Tshakapesh dans la démarche d'une écrivaine franco-québécoise

Comment mettre en présence dans une histoire un héros allochtone et autochtone? Comment écrire et réfléchir dans une optique décoloniale à partir de l’écart culturel? Si Ti-Jean et Tshakapesh partageaient le même espace narratif, quels en seraient les enjeux? À ces questions, sous l’angle d’une écri...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Armand-Gouzi, Nathalène
Format: Text
Language:English
Published: 2021
Subjects:
Online Access:http://archipel.uqam.ca/14391/1/D3965.pdf
Description
Summary:Comment mettre en présence dans une histoire un héros allochtone et autochtone? Comment écrire et réfléchir dans une optique décoloniale à partir de l’écart culturel? Si Ti-Jean et Tshakapesh partageaient le même espace narratif, quels en seraient les enjeux? À ces questions, sous l’angle d’une écrivaine-chercheure franco-québécoise j’ai voulu répondre, adoptant des perspectives artistique et théorique, tout en faisant appel aux littératures, à l’anthropologie, à la philosophie et à l’ethnologie. Cette thèse, conformément aux exigences du Doctorat en études et pratiques des arts de l’UQAM, est composée de deux parties. La première, créative, consiste en un triptyque (destiné à trois générations de lecteurs : La Grafigne, 4 à 7 ans, Attachetatuque, 9 à 12 ans et Kosmos, récit pour adultes) dont la démarche s’est inscrite dans un processus de décolonisation; les journaux de création ayant servi d’outil pour composer certaines strates narratives. La deuxième partie expose une réflexion théorique sur les enjeux de cette mise en récit, explicitant les concepts et principes opérants pour entamer un tel processus. J’y analyse, entre autres, les concepts d’écart culturel, de décolonisation, d’aesthesis décoloniale, les notions ontologiques de personne et de personnages ainsi que le rapport entre décolonisation et écriture, choix créatif et implication politique et éthique. Je me suis également penchée sur six écrivains (An Antane Kapesh, Aimé Césaire, Albert Memmi, Chantal T. Spitz, Ngugi wa Thiong’o et Patrick Chamoiseau) dans le but de réfléchir aux impacts de la colonisation sur l’écriture, l’imaginaire et la construction mentale de l’écrivain. À cette réflexion se sont ajoutés deux séjours terrains effectués sur la Côte-Nord, une rencontre avec des sages innus à l’Institut Tshakapesh à Uashat et la mise sur pied avec eux d’une table ronde dans le cadre du Salon du livre des Premières Nations. En partageant mon expérience, je souhaite surtout contribuer à la poursuite d’un dialogue constructif entre artistes et ...