Chronologie et étendue de l'incursion de la Mer d'Iberville sur la côte ouest de la baie d'Ungava : implications pour les modèles de déglaciation de l'Inlandsis Laurentidien

La déglaciation finale de l’Inlandsis Laurentidien dans le nord du Québec (Canada) a été marquée par l’incursion de la Mer d’Iberville dans les zones côtières de la baie d’Ungava et par la décharge concomitante de plusieurs grands lacs glaciaires qui s’étaient développés dans la partie centrale de l...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Lefebvre-Fortier, Claudie
Format: Text
Language:French
Published: 2020
Subjects:
Online Access:http://archipel.uqam.ca/13973/1/M16761.pdf
Description
Summary:La déglaciation finale de l’Inlandsis Laurentidien dans le nord du Québec (Canada) a été marquée par l’incursion de la Mer d’Iberville dans les zones côtières de la baie d’Ungava et par la décharge concomitante de plusieurs grands lacs glaciaires qui s’étaient développés dans la partie centrale de la péninsule d’Ungava. Ces événements sont toutefois difficiles à intégrer au cadre paléogéographique en raison de l’état actuel des connaissances qui comporte d’importantes incertitudes liées à la chronologie et à l’étendue de l’incursion des eaux marines postglaciaires sur le territoire. Notamment, ces limitations conduisent à un manque de détails sur la configuration et le patron de retrait de la marge glaciaire lors de la déglaciation régionale. Ce projet de maîtrise a comme premier objectif de caractériser avec précision l’étendue maximale de la Mer d’Iberville sur la côte ouest de la baie d’Ungava et dans les principales vallées fluviatiles qui pénètrent à l’intérieur de la péninsule. La cartographie détaillée de formes de terrain associées à la limite marine maximale (LMM) a été réalisée par l’analyse d’images satellitaires. D’autre part, des travaux de terrain ont permis de vérifier ces observations en plus de mesurer l’élévation des rivages marins à l’aide d’un GPS différentiel (DGPS) de haute précision. Le second objectif de cette présente recherche vise à raffiner le cadre géochronologique associé à l’incursion marine sur la portion est de la péninsule d’Ungava. Pour ce faire, des surfaces rocheuses et des blocs prélevés sur des rivages marins ont été datés par les isotopes cosmogéniques (10Be), une approche novatrice dans le secteur à l’étude. Dans un premier temps, la cartographie des formes glaciomarines a permis de définir des gradients de soulèvement glacio-isostatique et des paléosurfaces renseignant sur le schéma régional de déglaciation. Ces plans de gauchissement suggèrent la présence d’un centre de dispersion glaciaire situé au sud de la baie d’Ungava lors de la déglaciation. Les différents ...