Flux sédimentaires le long de la ride de Lomonosov, océan Arctique

Au cœur de l’océan Arctique se dresse une dorsale sous-marine parcourant plus de 1800 kilomètres depuis les mers de Laptev et de Sibérie orientale jusqu’au nord du Groenland et de l’archipel arctique canadien : la ride de Lomonosov. Située à la confluence des courants de la dérive transpolaire (TPD)...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Le Duc, Cynthia
Format: Text
Language:English
Published: 2018
Subjects:
Online Access:http://archipel.uqam.ca/12330/1/M15909.pdf
Description
Summary:Au cœur de l’océan Arctique se dresse une dorsale sous-marine parcourant plus de 1800 kilomètres depuis les mers de Laptev et de Sibérie orientale jusqu’au nord du Groenland et de l’archipel arctique canadien : la ride de Lomonosov. Située à la confluence des courants de la dérive transpolaire (TPD) et de la gyre de Beaufort, la région se caractérise par une couverture de glace de mer pluriannuelle. L’analyse à haute résolution de 6 carottes prélevées en 2014 lors de l’expédition PS87 du RV Polarstern a été entreprise dans le but de caractériser et quantifier la composition ainsi que les flux sédimentaires le long de la ride de Lomonosov à la fin du Quaternaire. Les mesures effectuées incluent des datations au radiocarbone par spectrométrie de masse (AMS) de carbonates biogéniques, une analyse de l’activité des isotopes des séries de l’uranium (Pb-Ra-Th) par comptage alpha (210Pb) et gamma (226Ra) et par MC-ICPMS (230Th), des analyses granulométriques au granulomètre laser, minéralogiques par diffraction au rayons X (XRD), et géochimiques (C, N, δ 13Corg) sur analyseur élémentaire et spectrométrie de masse. Les résultats d’analyse mettent en relief des régimes sédimentaires fortement contrastés permettant d’identifier deux zones distinctes : l’une marquée par des apports dolomitiques et de très faibles flux sédimentaires à l’ouest de la ride de Lomonosov et l’autre marquée par des flux sédimentaires plus élevés au sud-est de la ride de Lomonosov. L’étude révèle également des bioturbations et une diffusion du 226Ra dans les sédiments de surface, rendant impossible le calcul des flux sédimentaires récents par le biais de la séquence de décroissance radioactive 226Ra-210Pb. L’analyse au radiocarbone fournit ici une estimation des vitesses de sédimentation au cours des derniers ~40 ka, allant de >30 mm.103 an-1 dans le secteur sud-est à ~5,3 mm.103 an-1 à l’ouest. Issus principalement du dépôt de débris de délestage transportés par la glace de mer, les sédiments ont enregistré l’histoire glaciaire récente de ...