La parure de La Garenne (Saint-Marcel, Indre) et les traditions de l’ornementation corporelle du début du Magdalénien moyen

International audience Gisement de référence du Magdalénien à navettes, le site de la Garenne (Saint-Marcel, Indre) a livré 585 objets de parure. Ils se composent de nombreux coquillages : les Scaphopodes sont majoritaires, les Gastéropodes (principalement des Vitta picta et des Nucella lapillus) pr...

Full description

Bibliographic Details
Main Authors: Peschaux, Caroline, Chauvière, François-Xavier, Tymula, Sophie
Other Authors: Ethnologie préhistorique, Archéologies et Sciences de l'Antiquité (ArScAn), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis (UP8)-Université Paris Nanterre (UPN)-Ministère de la Culture et de la Communication (MCC)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis (UP8)-Université Paris Nanterre (UPN)-Ministère de la Culture et de la Communication (MCC)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
Format: Conference Object
Language:French
Published: HAL CCSD 2013
Subjects:
Online Access:https://hal.science/hal-03357880
Description
Summary:International audience Gisement de référence du Magdalénien à navettes, le site de la Garenne (Saint-Marcel, Indre) a livré 585 objets de parure. Ils se composent de nombreux coquillages : les Scaphopodes sont majoritaires, les Gastéropodes (principalement des Vitta picta et des Nucella lapillus) proviennent de tous les horizons et les Bivalves sont variés. La parure contient aussi des dents animales (principalement des incisives de renne sciées), ainsi que des lots originaux de perles, appliques et pendeloques confectionnées en matières dures animales. L’analyse de ce mobilier et la comparaison avec celui découvert dans des gisements contemporains montrent que l’ornementation corporelle du début du Magdalénien moyen se compose de plusieurs traditions et tendances. D’une part, la parure de la Garenne s’inscrit dans une tradition ornementale commune à d’autres ensembles de la période, notamment ceux à lamelles scalènes. Cette tradition se caractérise par une forte proportion de Scaphopodes et d’incisives de renne sciées, ainsi que l’apport ponctuel de coquillages méditerranéens. La Garenne s’individualise néanmoins par l’absence de perles en stéatite et de craches de cerf ornées – courantes dans le Sud-Ouest de la France –, ainsi que par l’emploi d’une modalité technique et fonctionnelle différente sur les incisives de renne sciées, qui consiste à aménager un sillon plutôt qu’une perforation en guise de moyen d’attache. D’autre part, la parure de la Garenne se révèle très différente de ce qui a été décrit pour le Magdalénien à sagaies de Lussac-Angles. Dans ce faciès, la rareté des Scaphopodes et des incisives de renne, au profit d’autres composantes originales, indique une tradition ornementale distincte.