Le glacio-eustatisme : les transgressions marines liées à la fonte des glaces

International audience Depuis le milieu du XIXe siècle, le réchauffement climatique correspond à une augmentation, non linéaire dans le temps et non homogène sur le plan spatial, de 1,1°C de la température moyenne de l’air à l’échelle du globe. Ce réchauffement est exacerbé dans les hautes latitudes...

Full description

Bibliographic Details
Published in:La Géographie
Main Author: Mercier, Denis
Other Authors: Laboratoire de géographie physique : Environnements Quaternaires et Actuels (LGP), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Université Paris-Est Créteil Val-de-Marne - Paris 12 (UPEC UP12)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:French
Published: HAL CCSD 2020
Subjects:
Online Access:https://hal.science/hal-02948094
https://doi.org/10.3917/geo.1578.0018
Description
Summary:International audience Depuis le milieu du XIXe siècle, le réchauffement climatique correspond à une augmentation, non linéaire dans le temps et non homogène sur le plan spatial, de 1,1°C de la température moyenne de l’air à l’échelle du globe. Ce réchauffement est exacerbé dans les hautes latitudes arctiques, qui ont gagné 2,5°C depuis le début du XXe siècle, et dans les chaînes de montagne, entraînant la fonte des inlandsis et des glaciers. Cette fonte des glaces continentales apporte de l’eau douce à l’océan mondial et participe ainsi à l’élévation du niveau moyen des mers et des océans. Ce mécanisme de causalité maintes fois répété dans l’histoire de la Terre est appelé glacio-eustatisme. La transgression marine contemporaine est calculée sur les littoraux du monde à l’aide de marégraphes. Elle est désormais mesurée pour l’ensemble des bassins océaniques depuis la mise en orbite de satellites dédiés comme les bien nommés Topex-Poséidon, Jason-1 à Jason-3. Ainsi, le niveau des mers s’est élevé de 18 cm au cours du XXe siècle, soit 1,8 mm par an en moyenne, et s’est élevé de 3,0 ± 0,4 mm par an entre 1993 et 2017. Ce gain eustatique s’effectue selon deux grandes dynamiques : par l’apport d’eau douce liée à la fonte de la cryosphère terrestre et par la dilatation thermique des eaux de surface des océans induit par le réchauffement atmosphérique.