| Summary: | Cette recherche porte sur les intervenantes travaillant auprès des femmes inuit dans un contexte judiciaire à Ottawa. L’objectif de cette recherche est de répondre à deux questions principales : comment les travailleuses sociales peuvent-elles éviter de reproduire la violence coloniale ? Et de façon plus précise : quelles sont les limites de la profession du travail social auprès des femmes inuit et ses répercussions dans un contexte judiciaire ? Cette recherche, qui s’inscrit dans une perspective des théories féministes autochtones, a été réalisée à partir d’une analyse thématique suite à des entrevues semi-dirigées. Ces entrevues ont été effectuées en collaboration avec deux intervenantes travaillant directement auprès de femmes inuit ayant des démêlés avec la justice dans la région d’Ottawa. Cette étude démontre comment la profession du travail social a évolué et s’est installée dans un contexte colonial, et cherche à proposer des pistes pour remédier à la situation. Parmi ces pistes, on trouve l’humilité, le respect et l’ouverture d’esprit. En fait, l’analyse thématique a permis de faire ressortir 5 thèmes principaux, soit : 1) La restauration de l’harmonie et l’isolement; 2) La sensibilité culturelle; 3) La prévention par l’éducation; 4) Rester humain et le dévoilement de soi; et pour finir 5) L’écoute. Par conséquent, nous verrons également que la profession du travail social, entre autres par les lacunes de sa formation, continue de s’inscrire dans ce contexte colonial. Ce mémoire concernera l’intervention auprès des femmes inuit à Ottawa dans un contexte judiciaire, puisque la littérature à ce sujet est très minime, malgré la population grandissante de la communauté inuit dans la capitale canadienne. Mots-clés : intervenantes, femmes, femmes inuit, justice, travail social, colonisation, violence coloniale
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