La Russie, un pays inondé à chaque printemps : le régime hydrologique des fleuves russes

International audience Ce chapitre d’ouvrage s’articule en trois parties, d’abord l’étude des hautes eaux annuelles et leur place dans le régime nival des fleuves russes, ensuite l’aggravation des inondations par les bouchons de glace lors des embâcles et des débâcles, enfin la présentation des crue...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Touchart, Laurent
Other Authors: Centre d'Etudes pour le Développement des Territoires et l'Environnement (CEDETE), Université d'Orléans (UO)
Format: Book Part
Language:French
Published: HAL CCSD 2014
Subjects:
Online Access:https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03870056
Description
Summary:International audience Ce chapitre d’ouvrage s’articule en trois parties, d’abord l’étude des hautes eaux annuelles et leur place dans le régime nival des fleuves russes, ensuite l’aggravation des inondations par les bouchons de glace lors des embâcles et des débâcles, enfin la présentation des crues qui sévissent sur le territoire russe.Sur l’essentiel du territoire russe, les cours d’eau présentent un comportement prescrit par la neige. C’est sa fonte qui provoque les hautes eaux, que les Russes appellent le polovodié. Celui-ci revient chaque année à peu près au même moment, si bien que le régime hydrologique est régulier. En revanche, comme l’écart est très grand entre les basses eaux de saison froide dues à la rétention par la neige et les hautes eaux de début de saison chaude provoquées par la fonte, ce régime est immodéré. Cette immodération est d’autant plus forte qu’on se déplace en direction de l’est et du nord du territoire russe. D’une manière habituelle, les différences de niveau entre les basses et les hautes eaux moyennes des principaux fleuves russes sont d’une dizaine de mètres. Là où les lits ne sont pas encaissés, l’étalement horizontal peut atteindre plusieurs dizaines de kilomètres, comme c’est le cas de l’Ob dans la Plaine de Sibérie Occidentale. Cela provoque de grandes contraintes pour l’aménagement du territoire russe, notamment pour la construction des ponts. L’édification de grands barrages mettant en réserve le gros volume du polovodié a été l’une des solutions adoptées, en particulier sur la Volga. Le grand écart entre les basses et les hautes eaux, partiellement surmonté par la construction des barrages, est accentué par le fait que le minimum et le maximum se succèdent au printemps en un temps très court, en général à peine deux mois. Les régimes fluviaux russes peuvent être classés selon plusieurs typologies. Les typologies fonctionnelles, la première de Voeïkov comme les suivantes de Davydov et de Lvovitch, sont fondées sur la part respective des sources d’alimentation. Presque ...