Does Russia lack water resources ?

International audience Après un rappel épistémologique traitant de l’importance majeure des scientifiques russes dans la quantification du cycle de l’eau à l’échelle mondiale, ce chapitre d’ouvrage s’articule en trois parties : d’abord le bilan physique de l’eau à l’échelle de l’ensemble du territoi...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Touchart, Laurent
Other Authors: Centre d'Etudes pour le Développement des Territoires et l'Environnement (CEDETE), Université d'Orléans (UO)
Format: Book Part
Language:French
Published: HAL CCSD 2014
Subjects:
Ob
Online Access:https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03814614
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03814614/document
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03814614/file/Touchart_2014_Russie_manque_eau_pour_HAL.pdf
Description
Summary:International audience Après un rappel épistémologique traitant de l’importance majeure des scientifiques russes dans la quantification du cycle de l’eau à l’échelle mondiale, ce chapitre d’ouvrage s’articule en trois parties : d’abord le bilan physique de l’eau à l’échelle de l’ensemble du territoire russe, puis le bilan humain d’exploitation de la ressource en eau dans ses disparités géographiques régionales, enfin le problème du manque d’eau temporaire, pendant la saison hivernale.Pays continental de grandes plaines peu favorables à l’ascendance orographique, éloigné de l’océan et préservé de l’arrivée des perturbations par un puissant anticyclone pendant une grande partie de l’année, la Russie est peu arrosée, recevant 30 % de précipitations de moins que la moyenne mondiale. Les pertes par évaporation sont certes faibles à cause du froid. Mais il n’en reste pas moins que la lame d’eau écoulée à l’échelle de l’ensemble du territoire russe n’est que de 237 mm par an pour la normale de 1967 à 1996. Ce sont les grandes plaines du sud de la Russie d’Europe, au-delà de Volgograd, et certaines régions de la Sibérie orientale, en particulier la Yakoutie, qui connaissent les plus faibles écoulements. Au contraire, les plus forts écoulements concernent les montagnes, d’Extrême-Orient. Le module spécifique des cours d’eau de l’ensemble de la Russie est de 7,5 litres par seconde par kilomètre carré. Si certains fleuves russes figurent parmi les plus puissants organismes de la planète, c’est donc uniquement grâce à l’immensité de leurs bassins d’alimentation. C’est ainsi que l’Ob, l’Iénisséï et la Léna drainent plus de deux millions de kilomètres carrés chacun. Pays peu densément peuplé, la Russie forme un territoire où, en moyenne, la pression sur la ressource en eau est très faible. Les contrastes géographiques sont cependant très marqués, puisque près des trois quarts de la population russe se trouvent dans les bassins de la Caspienne, de la mer d’Azov et de la mer Noire, qui n’écoulent guère plus du dixième du ...