Les lacs et les zones humides de Russie

International audience Les chercheurs russes et soviétiques ont été parmi les premiers au monde à quantifier le nombre de lacs sur l’ensemble de la planète, ainsi que leur superficie cumulée et leur volume total, en extrapolant les décomptes très précis qu’ils avaient faits à l’échelle de l’URSS. Le...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Touchart, Laurent
Other Authors: Centre d'Etudes pour le Développement des Territoires et l'Environnement (CEDETE), Université d'Orléans (UO)
Format: Book Part
Language:French
Published: HAL CCSD 2014
Subjects:
Online Access:https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03772273
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03772273/document
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03772273/file/Touchart_2014_lacs_et_zones_humides_Russie_pour_HAL.pdf
Description
Summary:International audience Les chercheurs russes et soviétiques ont été parmi les premiers au monde à quantifier le nombre de lacs sur l’ensemble de la planète, ainsi que leur superficie cumulée et leur volume total, en extrapolant les décomptes très précis qu’ils avaient faits à l’échelle de l’URSS. Les chiffres actuels de limnicité mondiale leur sont dus. Une meilleure connaissance de la limnologie russe en France a donc non seulement un intérêt de géographie régionale mais aussi d’épistémologie générale. Selon certains auteurs, le tiers des lacs du monde se trouve dans le monde russe.Le territoire russe ayant majoritairement un climat continental, aux hivers très froids et aux étés chauds, le régime thermique des lacs russes est à quatre temps : une stratification directe en été, une homothermie automnale, qui permet aux vents de brasser la colonne d’eau et d’apporter l’oxygène jusqu’au fond, une stratification inverse hivernale, une homothermie printanière, qui autorise le retour des brassages. Les lacs russes sont donc généralement dimictiques, possédant deux mélanges saisonniers complets, favorables à l’oxygénation.A l’arrivée de la saison froide, les lacs russes prennent en glace en trois grandes étapes (aiguilles et bouillie, puis radeaux s’entrechoquant pour former la glace en crêpes et enfin cimentation des plaques de glace). Une attention particulière est portée aux différences spatiales à l’intérieur de chaque lac. En fin d’automne, le littoral lacustre est déjà gelé par la glace de rive (le zabéreg), cependant qu’il n’y a que de la bouillie de glace au large. En hiver, sur les littoraux, la couche de glace va de la surface au fond. Quand le printemps revient et que les vagues l’arrachent, ce pied de glace participe à l’érosion de la falaise lacustre. Au large, la banquise lacustre flotte sur la masse d’eau et accompagne l’abaissement de niveau de celle-ci pendant tout l’hiver. La banquise lacustre a une grande importance pour la société russe, d’une part pour la pêche blanche qui s’y pratique en ...