Aux abords de Royan : des blockhaus qui se fondent dans le paysage

[Article de blog] Des murs à lire. Graffitis et patrimoine En Charente-Maritime, sur une trentaine de kilomètres de côte, depuis la presqu’Île d’Arvert jusqu’à Semussac, on dénombre pas moins de 280 vestiges d’ouvrages fortifiés qui constituent une partie du mur de l’Atlantique. Si ce mur qui s’éten...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Fleury, Béatrice
Other Authors: Centre de Recherche sur les Médiations (Crem), Université de Lorraine (UL)
Format: Other/Unknown Material
Language:French
Published: HAL CCSD 2019
Subjects:
Online Access:https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03029512
Description
Summary:[Article de blog] Des murs à lire. Graffitis et patrimoine En Charente-Maritime, sur une trentaine de kilomètres de côte, depuis la presqu’Île d’Arvert jusqu’à Semussac, on dénombre pas moins de 280 vestiges d’ouvrages fortifiés qui constituent une partie du mur de l’Atlantique. Si ce mur qui s’étendait de la frontière hispano-française jusqu’au nord de la Norvège avait pour mission de protéger les troupes allemandes d’une éventuelle attaque des Alliés, pour la zone côtière encadrant Royan, il s’agissait aussi de contrôler l’accès au port de Bordeaux depuis l’estuaire de la Gironde. Si ces blockhaus témoignent de la démesure d’un projet défensif fondé sur la construction d’une forteresse de 6000 kms, ils témoignent aussi des décennies qui ont suivi et pendant lesquelles l’espace côtier, ses visiteurs et les pratiques de ces derniers se sont transformés. C’est dans cet espace si particulier où forêt, zone marécageuse et plage de sable fin s’entrelacent que les graffeurs élisent domicile. Sur la plage, dans la forêt ou en bordure d’estran, ils tracent des noms, des dessins, des fresques, des dates. Leurs styles diffèrent. D’un édifice à un autre ou d’une année à l’autre. Surtout, tous font la démonstration de l’inventivité et de l’humour des graffeurs mais aussi de leur désir de marquer de leur empreinte des parois singulières.