La Saga des Bretons. Note sur le Brut norrois

International audience Autrefois occultées par le Roman de Brut de Wace, les traductions médiévales de l’Historia regum Britannie suscitent désormais un regain d’intérêt. On le constate dans le domaine français comme dans d’autres champs disciplinaires : depuis les premières années du XXIe siècle, o...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Tétrel, Hélène
Other Authors: Centre d’Études et de Recherche Éditer/Interpréter (CÉRÉdI), Université de Rouen Normandie (UNIROUEN), Normandie Université (NU)-Normandie Université (NU)-Institut de Recherche Interdisciplinaire Homme et Société (IRIHS), Normandie Université (NU)-Normandie Université (NU)-Université de Rouen Normandie (UNIROUEN), Normandie Université (NU)
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:French
Published: HAL CCSD 2020
Subjects:
Online Access:https://hal-normandie-univ.archives-ouvertes.fr/hal-02499908
Description
Summary:International audience Autrefois occultées par le Roman de Brut de Wace, les traductions médiévales de l’Historia regum Britannie suscitent désormais un regain d’intérêt. On le constate dans le domaine français comme dans d’autres champs disciplinaires : depuis les premières années du XXIe siècle, on redécouvre, on édite ou l’on traduit des adaptations médiévales françaises, anglaises ou encore galloises de cette chronique achevée par Geoffroy de Monmouth vers 1138. Dès sa parution, ce texte fut en effet très répandu : il circula et fut adapté à date ancienne dans les îles britanniques, en Normandie et en France du nord-ouest. Il s’exporta ensuite largement dans d’autres régions européennes : à la fin du moyen âge, il était connu en Italie comme en Islande tandis qu’en Angleterre, son adaptation était devenue le texte le plus lu et le plus copié derrière la Bible. Il s’agit donc d’un texte de première importance pour l’histoire des lettres européennes.L’adaptation islandaise de l’Historia est restée longtemps mal connue des médiévistes. Elle fut éditée au XIXe siècle, mais principalement d’après l’une de ses versions, celle contenue dans le codex dont la rédaction fut dirigée par l’Islandais Haukr Erlendsson au XIVe siècle (Hauksbók). Le poème islandais adapté des prophéties de Merlin qui était inséré dans cette traduction norroise fut vite remarqué pour sa précocité il explique en partie le succès de la version de Hauksbók. D’autres versions, tout aussi importantes, furent en revanche négligées. Les segments galfrédiens traduits et insérés dans la compilation d’histoire universelle islandaise du XIVe siècle AM 764 4to ont soulevé peu d’intérêt et l’on mentionne plus rarement encore la copie effectuée au XVIIe siècle d’après le célèbre manuscrit perdu Ormsbók. Une réédition complète des versions islandaises du « Brut » s’avérait donc nécessaire le présent travail a pour but d’exposer l’essentiel des résultats auxquels je suis parvenue au cours de cette enquête. Il importe en effet non seulement à la ...