Summary: | International audience La numismatique tingitane connaît actuellement un nouvel élan qui autorise la réouverture de bon nombre de dossiers demeurés longtemps en suspens. Deux facteurs expliquent cette récente impulsion : le premier concerne la reprise des fouilles d’envergure sur le territoire marocain avec des problématiques renouvelées qui portent en partie sur l’époque dite punico-maurétanienne. Ces opérations archéologiques multiplient sans nul doute le nombre d’exemplaires monétaires et surtout ajoutent un contexte stratigraphique à leur découverte. L’exhumation de monnaies permet de réviser bon nombre de nos connaissances en matière non seulement de sériation monétaire (grâce à la mise au jour de pièces inédites), mais elle permet également de dépasser l’approche exclusivement numismatique (basée en partie sur la métrologie) pour établir la chronologie des émissions monétaires. Le second facteur concerne l’accès récent aux collections privées. Les plus intéressantes ont souvent été constituées à l’époque des protectorats français et espagnols par des résidents étrangers revenus en Europe. Ces dernières collections équivalent parfois, lorsque les informations relatives aux découvertes sont archivées, à des trouvailles de site. Ces collections, comme celles de G. Cores Uria (Madrid), C. Atalaya Ceballos (Marbella) ou F.A.J.O. (Séville), apportent leur lot de pièces inédites indispensables à l’approfondissement des séries monétaires, mais renseignent également sur le numéraire en circulation dans un lieu ou un espace déterminé.
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