Couper le fil de la vie : suicide et rituels de mort chez les Atikamekw de Manawan

La présente thèse offre une analyse critique du phénomène du suicide en milieu autochtone en s’appuyant notamment sur les croyances sur la mort et sur les rituels funéraires actuels dans la communauté atikamekw de Manawan, dans la région de la Mauricie, au Québec. L’objectif de la recherche est de c...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Vitenti, Lívia
Other Authors: Pantaleon, Jorge
Format: Doctoral or Postdoctoral Thesis
Language:French
Published: 2011
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/1866/8533
Description
Summary:La présente thèse offre une analyse critique du phénomène du suicide en milieu autochtone en s’appuyant notamment sur les croyances sur la mort et sur les rituels funéraires actuels dans la communauté atikamekw de Manawan, dans la région de la Mauricie, au Québec. L’objectif de la recherche est de comprendre la représentation de la mort volontaire chez les Atikamekw à partir des conceptions locales et de tracer un portrait anthropologique de la situation du suicide de cette communauté. La question du suicide en milieu autochtone étant un sujet sensible et difficile à aborder, nous avons choisi d’associer à notre recherche anthropologique, des discussions interdisciplinaires sur les approches sur le suicide, sur la mort et sur le deuil, tout en portant un regard sur les aspects historiques de la relation entre les Atikamekw et l’État-nation canadien. Le principe théorique retenu pour cette thèse est celui selon lequel chaque Atikamekw est perçu comme un agent de sa culture, qualifié à reconnaître sa propre situation politique et historique et habilité à proposer des changements sur le plan social et politique. L’ethnographie réalisée dans le cadre de cette recherche vise également à donner une intelligibilité empirique au phénomène du suicide et aux nouvelles pratiques funéraires à Manawan, tout en étant préoccupé par les liens établis entre les événements du suicide, le contexte historique et la situation actuelle de la communauté de Manawan. Une attention particulière est portée aux aspects sociaux qui y sont liés, comme la question de l’âge, du genre, des relations familiales et sociales, de la consommation d’alcool et de drogues, de l’accessibilité à l’éducation, des relations intergénérationnelles et de la relation entre les membres de la communauté et les professionnels qui travaillent. The following thesis offers an analysis of suicide in native communities with a focus namely on the beliefs and funeral rituals that are currently practiced in the Atikamekw community of Manawan, in the region of Maurice, Québec. The objective of this research is to understand the intentional deaths that take place in the Atikamekw community based upon the native conceptions and to trace an anthropological portrait of the current state of suicide in this community. Suicide in native communities is a sensitive, difficultly approached topic; we have chosen to associate our anthropologic research with interdisciplinary discussions on the approaches to suicide as well as death and mourning, all pertaining to historical aspects in relations between the Atikamekw and the national state of Canada. The principal theory retained throughout this thesis is that every Atikamekw is perceived as an agent of their own culture, qualified to recognize their political situation and history as well as the ability to propose changes regarding their social and political state. The ethnography conducted in relation to this project aims to give an empirical intelligibility to the instances of suicide and new mortuary practices in Manawan, while keeping the relationships between suicide, the historical context, and the current state of the Manawan community established. A particular attention has been given to social aspects which are linked, such as age, gender, family and social relationships, alcohol and drug consumption, the accessibility to education, the intergenerational relationships as well as the relationships between the community and working professionals.