Summary: | Ce mémoire a pour objectif de comprendre les répercussions engendrées par la désindustrialisation pour les sociétés nordiques, en s’intéressant au cas de précis de Schefferville. Tout au long des années 1970 et 1980, les différentes crises économiques menacent la survie de plusieurs établissements urbains du Nord québécois s’étant développés après la seconde guerre mondiale pour l’exploitation des ressources naturelles. S’inscrivant dans cette vague de désindustrialisation, la fermeture de la compagnie minière Iron Ore du Canada (IOC) à Schefferville en 1982 laisse place à une période d’incertitude concernant l’avenir de la Ville, qui se maintiendra pendant près d’une décennie. Cette étude se concentre sur l’analyse des transformations du territoire urbain qui surviennent à la suite du départ de la minière. Puisque le territoire relie les communautés de Schefferville entre elles, son étude permet de montrer comment sa transformation, entrainée par la désindustrialisation, façonne également des liens importants entre les communautés. L’étude de cet aspect précis permet de saisir l’adaptation des communautés autochtones et allochtones de Schefferville à la nouvelle réalité de leur localité, en plus d’exposer la différence qu’occupe la minière dans la construction du rapport au territoire de chacune des communautés. On cherche à comprendre comment le territoire naturel et bâti est administré et réaménagé par ces communautés avec le départ de l’IOC, qui depuis près de 30 ans dirigeait l’organisation du territoire. Il ressort de cette étude que la communauté innue de Matimekush, qui fut laissée en marge par les acteurs municipaux et industriels lors de la période précédente, gagne une importance démographique, économique et sociale dans la ville à partir de 1983. De ce fait, l’existence de la Ville devient de plus en plus liée aux revendications des communautés autochtones et l’on voit une nouvelle forme de relations s’établir entre les conseils de bande et l’hôtel de ville. This thesis aims to understand the ...
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