La révolution décongelée : gouvernance, leadership et autodétermination en contexte colonial au Nunavik

Depuis près de 50 ans, les Inuit du Nunavik désirent accéder à l’autonomie gouvernementale afin de répondre à leurs besoins, qui sont différents de ceux du reste du Québec. Faisant partie des droits qui leurs sont reconnus par l’Organisation des Nations-Unies depuis 2007, et malgré le fait que le Ca...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Méthot, Kim
Other Authors: Herrmann, Thora Martina, Gombay, Nicole
Format: Doctoral or Postdoctoral Thesis
Language:French
Published: 2019
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/1866/24226
Description
Summary:Depuis près de 50 ans, les Inuit du Nunavik désirent accéder à l’autonomie gouvernementale afin de répondre à leurs besoins, qui sont différents de ceux du reste du Québec. Faisant partie des droits qui leurs sont reconnus par l’Organisation des Nations-Unies depuis 2007, et malgré le fait que le Canada et le Québec prônent l’établissement d’une relation de Nation à Nation avec les Autochtones, le chemin des Nunavimmiut—les habitants du Nunavik—vers l’autonomie gouvernementale est parsemé d’obstacles. La marge de manœuvre de ces derniers face à cette autonomie fut juridiquement encadrée par la signature, en 1975, de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois. Les Inuit du Nunavik, s’ils font maintenant partie de la « société moderne », voyaient traditionnellement leur société régie par des normes dans lesquelles s’inscrivait les relations de pouvoir qui assuraient non seulement la survie, mais aussi l’harmonie, le bien-être et la transmission des savoirs. Il s’agit donc de comprendre de quelle manière la modernité, sous l’impulsion du colonialisme de peuplement et ses relations de pouvoir, a influencé ces structures sociales. Ces transformations, un processus qui est dynamique, participent à redéfinir dans un premier temps l’identité des Inuit, et dans un deuxième temps la forme de leur projet d’autonomie gouvernementale. For nearly 50 years now, the Nunavik Inuit wish to insure their development with a form of self-government that can better reflect their identity and meet their needs. Indigenous self-government has been recognized as a right by the United Nations Organization since 2007, and although Canada and Quebec preach for the establishment of a Nation to Nation relationship with Indigenous People, we have no choice but to note the numerous challenges faced by the Nunavimmiut—the people from Nunavik—on the road to self-governance. The flexibility of the latter has been legally framed by the Bay-James and Northern Quebec Agreement, signed in 1975. The Nunavik Inuit, now part of the "modern society", traditionally relied on standards in which the power relationships were not only ensuring their survival, but were also maintaining the harmony, the welfare and the transfer of knowledge from one generation to another. Therefore, it is necessary to understand the ways in which modernity, fueled by settler colonialism and its power relationships, are redefining these social structures. These transformations are a dynamic process and are redefining the identity of the Nunavik Inuit, as well as their approach to self-governance.