Interactions à risque entre les enfants et les chiens au Nunavik : dans une perspective d’approche écosystémique de la santé

Dans les villages Inuit les chiens peuvent présenter un risque pour la santé publique, particulièrement pour les enfants, notamment via les morsures et les zoonoses, comme la rage. Plusieurs programmes de réduction des morsures visant les enfants ont été mis en place, avec des résultats mitigés. Une...

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Bibliographic Details
Main Author: Gouin, Géraldine-Guy
Other Authors: Ravel, André, Aenishaenslin, Cécile
Format: Doctoral or Postdoctoral Thesis
Language:French
Published: 2019
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/1866/23146
Description
Summary:Dans les villages Inuit les chiens peuvent présenter un risque pour la santé publique, particulièrement pour les enfants, notamment via les morsures et les zoonoses, comme la rage. Plusieurs programmes de réduction des morsures visant les enfants ont été mis en place, avec des résultats mitigés. Une compréhension de la relation et des interactions particulières que les enfants inuit entretiennent avec les chiens est nécessaire pour créer un programme adapté au Nunavik. Cette étude transversale a comme objectifs de décrire les interactions entre les enfants et les chiens et d’en comprendre les déterminants; le tout dans une approche écosystémique de la santé. Une méthodologie mixte a été choisie, intégrant 72 périodes d’observations directes, 34 entrevues semi-dirigées (44% de répondants Inuit et 56% de répondants non Inuit) et 31 observations participantes (39% de participants Inuit et 61% de non Inuit), analysées à l’aide des logiciels R et Nvivo. L’analyse qualitative des entretiens a révélé que les comportements les plus à risque des enfants étaient la fuite, l’intervention durant une bataille de chiens, l’agression à l’égard des chiens et le fait de les détacher. Toutes ces interactions ont été observées, bien que rarement, durant les observations directes exceptée l’action de détacher un chien. Concernant les raisons possibles de la prise de risque par les enfants, les perceptions étaient complexes et comprenaient des facteurs familiaux, socio-situationnels, liés à l’enfant et au macro-environnement. Cette étude offre des balises uniques et des données novatrices en vue de la création d’un programme socio-culturellement adapté pour améliorer la relation entre les enfants et les chiens et réduire les morsures. In Inuit villages, dogs present a public health risk in terms of bites and zoonotic diseases such as rabies, with children being the most at risk. Several attempts have been made to create dog bite prevention programs aimed at children. Yet, few tried to understand the unique nature of the child-dog interactions. The aim of this study, conducted in an inuit village named Kuujjuaq, is to describe the interaction between children and dogs and understand the underlying determinants, helped by an eco-systemic health approach. A cross-sectional study was conducted using mixed methods where 40 direct observation tours, 34 semi-structured interviews (44% Inuit, 56% non Inuit) and 31 participant observations (39% Inuit, 61% non Inuit) were analysed using R and Nvivo softwares. The qualitative analysis showed that children fleeing, intervening during a fight, aggressing dogs and letting tied dogs roam free were the most at-risk interactions. These interactions were all seen, though rarely, during direct observation tours, except for untying dogs that was not observed. Regarding psychological determinants of risk taking in children, perceptions were complex and diverse and included social-situational, family, child as well as macro-level factors. This study offers novel data to initiate the development of a socio-culturally-tailored education program to improve the relationship between children and dogs and thus, reduce dog-bites’ incidence in Northern villages.