Continuité ou rupture? : les comportements matrimoniaux au Canada, 1852-1921 : une analyse comparative ethnoreligieuse

Quel est le lien entre les origines ethniques et le mariage au Canada à la fin du 19e siècle ? Voici la question centrale de ce mémoire, dans lequel les tendances globales de la nuptialité sont comparées entre les populations françaises catholiques et les populations anglaises anglicanes, au Québec...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Cherkesly, Isabelle
Other Authors: Dillon, Lisa Y.
Format: Doctoral or Postdoctoral Thesis
Language:French
Published: 2018
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/1866/21976
Description
Summary:Quel est le lien entre les origines ethniques et le mariage au Canada à la fin du 19e siècle ? Voici la question centrale de ce mémoire, dans lequel les tendances globales de la nuptialité sont comparées entre les populations françaises catholiques et les populations anglaises anglicanes, au Québec et dans le reste du Canada entre 1852 et 1921. Cette comparaison est établie grâce aux données recueillies par plusieurs projets, tels que le North Atlantic Population Project (NAPP), le Canadian Families Project (CFP) et le Programme de recherche en démographie historique (PRDH). L’âge au premier mariage et les taux de célibat sont analysés selon l’ethnie ou la religion des individus. Ensuite, à l’aide des données de l’ensemble du recensement de 1881, qui fournissent un grand nombre d’observations même pour de petits sous-groupes de population, la probabilité d’avoir vécu un premier mariage est comparée spatialement et entre sous-groupes ethnoreligieux. Les résultats illustrent différents modèles culturels de la nuptialité au Canada vers la fin du 19e siècle. Le présent mémoire utilise le groupe ethnoreligieux des Français catholiques québécois comme élément de référence, puisque les recherches en démographie historique ont amplement tracé les tendances démographiques de cette population. Aussi, les problèmes méthodologiques et conceptuels liés à l’étude de la nuptialité à l’aide de données de recensement y sont étudiés. En conclusion, le présent mémoire décrit un régime de la nuptialité française catholique qui se maintient globalement à l'extérieur du Québec. Toutefois, certaines variabilités dans ce régime de la nuptialité sont aussi attribuées aux effets des forts mouvements migratoires. De plus, ce mémoire démontre une absence de stabilité de la nuptialité entre 1852 et 1921 au Canada. Is there a link between ethnic origin and nuptiality, within late-19th century Canada ? This is the main question which this thesis aims to answer. Thus, we compare nuptiality trends among diverse ethnic groups within the province of Québec and the rest of Canada between 1852 and 1921. This comparison uses data provided by the North Atlantic Population Project (NAPP), the Canadian Families Project (CFP), and the Programme de recherche en démographie historique (PRDH). The singulate mean age at marriage and proportions single at 50 years of age is analyzed, with particular attention to religious and ethnic differences. Furthermore, with the help of a complete-count database of the 1881 Census of Canada, which provides large case counts even for small population subgroups, we compare the relative risk of having lived a first marriage across space and among ethno-religious groups. This exploration will help us understand if there is a cultural model of nuptiality in late 19th century Canada. One ethno-religious group in particular, French Catholic persons living in Québec and across Canada, will be used as the main comparison, since multiple research papers in historical demography have focused on this population subgroup. In addition, we study methodological and conceptual issues relating to the study of nuptiality with census data. In conclusion, this thesis shows that distinctive French catholic marriage patterns exist even outside of Quebec. Nevertheless, these patterns vary within regions, due to effect high levels of international and interprovincial migration. Furthermore, this thesis shows that Canadian marriage patterns were not stable between 1852 and 1921.