La judiciarisation de la violence familiale : l’expérience des Atikamekw

Cette étude s’intéresse à l’expérience de personnes d’origine atikamekw inculpées, à celle de leur partenaire, de leur famille élargie, ainsi qu‘à celle d’autres membres de la communauté lors de la judiciarisation des situations de violence familiale. Ce projet souhaite également cerner les besoins...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Barbeau-Le Duc, Marie-Claude
Other Authors: Jaccoud, Mylène
Format: Doctoral or Postdoctoral Thesis
Language:French
Published: 2018
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/1866/21244
Description
Summary:Cette étude s’intéresse à l’expérience de personnes d’origine atikamekw inculpées, à celle de leur partenaire, de leur famille élargie, ainsi qu‘à celle d’autres membres de la communauté lors de la judiciarisation des situations de violence familiale. Ce projet souhaite également cerner les besoins et les attentes des acteurs atikamekw envers la prise en charge des conflits familiaux, en explorant particulièrement leurs points de vue sur les approches alternatives qu’ils considèreraient comme efficaces, respectueuses de leur mode de vie et qu’ils voudraient privilégier pour leur communauté. L’analyse des données recueillies vient souligner que les effets de la prise en charge pénale sont déplorés par les Atikamekw, puisqu’ils constituent selon eux des obstacles au processus de guérison et à la réduction de la violence dans leur communauté. L’arrestation et l’incarcération sont appréciées par les victimes en tant que « moments de répit », mais leurs fondements et leur potentiel réadaptatif se heurtent à beaucoup de scepticisme. Les avenues proposées par les Atikamekw incluent des séjours de guérison sur le territoire, la revitalisation des pratiques et savoirs atikamekw, le développement de services d’aide pour les deux conjoints et la gestion des cas au sein de la communauté. This study focuses on Atikamekw individuals prosecuted for domestic violence and the effect the judicialization process has upon them, their partner, their extended families, as well as the members of their communities. It also seeks to identify the needs and expectations of the Atikamekw people regarding the way to address this type of conflicts. In particular, the research investigates alternative judicial views which they find effective and respectful towards their own lifestyle, and would therefore like to develop in their communities. The results conclude that current penal process is deplored by the Atikamekw people, as it, according to their views, stands as an obstacle to effective healing and reduction of violence in their community. While arrests and detention can be appreciated by victims as a stopgap solution, their foundation and neglect of rehabilitation lead to significant skepticism towards the current system. Avenues proposed by the Atikamekw include healing retreats on their land, a revitalization of their cultural knowledge and practices, the development of help services for both individuals in the couple and addressing more cases within the community.