Le son du poison chez les Inuit du Nord canadien ou de la pollution au chamanisme

Dans cet article, je formulerai l’hypothèse que dans le monde inuit, le poison n’est pas tant une substance que le résultat d’une transgression. Cette observation réactualise plus que jamais la thèse de Mary Douglas qui, à propos des religions abrahamiques et des sociétés modernes, décr...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Corps
Main Author: Laugrand, Frédéric
Other Authors: UCL - SSH/IACS - Institute of Analysis of Change in Contemporary and Historical Societies
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:French
Published: CNRS éditions 2021
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/2078.1/286460
https://doi.org/10.3917/corp1.019.0365
Description
Summary:Dans cet article, je formulerai l’hypothèse que dans le monde inuit, le poison n’est pas tant une substance que le résultat d’une transgression. Cette observation réactualise plus que jamais la thèse de Mary Douglas qui, à propos des religions abrahamiques et des sociétés modernes, décrit la souillure comme étant à la fois une source de pouvoir et de danger, comme si « certaines pollutions servaient d’analogies pour exprimer une idée générale de l’ordre social… La saleté, la pollution profanatrice, l’abject caractérisent le désordre, ce qui n’est pas à sa place » (Douglas, 2001 : 25).