Analyse spatio-temporelle du capital environnemental à la Baie James. Évolutions sociales et politiques de l’environnement et de ses représentations

Communication qui a abouti à la publication de l'article suivant :Maraud S., Desbiens C., 2017, Eeyou Istchee – Baie James, vers un capital environnemental mixte ?, Norois. Environnement, aménagement, société (243) 71–88. DOI:10.4000/norois.6095https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-0162894...

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Bibliographic Details
Main Author: Maraud, Simon
Other Authors: Laboratoire de Géographie Physique et Environnementale (GEOLAB), Université Blaise Pascal - Clermont-Ferrand 2 (UBP)-Institut Sciences de l'Homme et de la Société (IR SHS UNILIM), Université de Limoges (UNILIM)-Université de Limoges (UNILIM)-Université Clermont Auvergne 2017-2020 (UCA 2017-2020 )-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Clermont Auvergne (UCA), Université Laval Québec (ULaval), GEOLAB
Format: Conference Object
Language:French
Published: HAL CCSD 2015
Subjects:
Online Access:https://hal.science/hal-01628949
Description
Summary:Communication qui a abouti à la publication de l'article suivant :Maraud S., Desbiens C., 2017, Eeyou Istchee – Baie James, vers un capital environnemental mixte ?, Norois. Environnement, aménagement, société (243) 71–88. DOI:10.4000/norois.6095https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01628944v1 International audience La Baie James est un territoire subarctique du Québec sujet à différents types d’investissements dans l’environnement. Ceux-ci ont longtemps été synonymes d’une dualité idéologique, sur le rapport entre l’homme et son milieu, dépendante de constructions sociales et symboliques distinctes. Une analyse spatio-temporelle permet de comprendre l’évolution sociale et politique du capital environnemental et des représentations qui en découlent dans cette région. Durant la seconde moitié du XXe siècle, deux types de constructions sociales du milieu sont en oeuvre au sein de la Baie James :- celle du gouvernement québécois, qui voit l’environnement dans un rapport de domination, et qui a pour objectif de contrôler cette nature afin d’en exploiter les richesses.- celle des Cris – population autochtone de la Baie James (ou traditionnellement appelée Eeyou Istchee) –, qui considère que l’homme et son milieu sont indissociables.C’est donc une dichotomie entre deux systèmes de valeurs qui a lieu à la Baie James. Cela s’est traduit par un véritable conflit idéologique lors de la mise en place du gigantesque projet hydroélectrique lancé par Québec en 1971.Cette communication s’intéressera à la dimension discursive autour de la mise en valeur des ressources de la Baie James, faisant de cet espace le coeur de la construction identitaire d’un Québec autonome des années 1970. Pour la province, il s’agissait de transformer un espace perçu comme étant isolé, lointain et hostile en un territoire désenclavé, riche et – surtout – à mettre en valeur. A contrario, les leaders cris se sont imposés comme fervents opposants à l’exploitation anarchique des ressources naturelles, mettant en avant l’aspect nuisible de ce ...